Démocratie
Thionville, se connaître pour avancer ensemble
Dans sa récente intervention, le maire de Thionville, Pierre Cuny, a rappelé les grands projets qui vont marquer la vie de la localité dans les mois et années à venir, ancrant son attractivité. Également, et c’est sans doute l’une des pierres angulaires de ce projet global, le premier magistrat a lancé sur les fonts baptismaux une réflexion de fonds et un travail de terrain pour replacer le sens démocratique comme vecteur essentiel. À l’heure où la Covid-19 bouscule notre manière de vivre ensemble, exacerbe les passions, nourrit les incompréhensions et les frustrations, la démarche s’avère primordiale pour réduire la fracture démocratique, car elle est bien réelle.
À l’espace conférence La Scala, le maire de Thionville, Pierre Cuny, a dressé le panorama de 2021. Pas de doute, quand la crise sanitaire oblige à une adaptation de nos modes de vie et réduit les interactions sociales, la ville mosellane continue d’avancer. Elle porte plusieurs projets qui affirment son ambition pour les prochaines années. Cela tourne autour d’un trio maître : la mobilité, l’environnement et l’urbanisme. Dans ce registre visant à renforcer son attractivité, Thionville est assurément en mutation : plan vélo, rénovation des pistes cyclables, implantation du vélo électrique, conseil de transition écologique, Action Cœur de Ville avec son lot de requalification et rénovation urbaine, de végétalisation du centre-ville et de projets immobiliers, hôtel hospitalier Bel Air. L’un des chevaux de bataille de Pierre Cuny, c’est ce souhait de voir se créer un RER entre Nancy et Luxembourg. Avec cette conviction affirmée par l’élu : différencier sur cette ligne les trains de fret des trains de voyageurs. La statistique va dans ce sens : 60 % des trains entre Metz et Luxembourg sont des trains de fret. Quand quelque 85 trains circulent, 15 vont jusqu’à Nancy. Tous ces projets destinés à conforter la position thionvilloise dans l’espace Grand Est ont un coût, chamboulent la vision habituelle du quotidien. En cette période où la crise liée au coronavirus a montré et exacerbe la césure constatée depuis plusieurs années entre le citoyen et ses représentants, il y a urgence à retisser le lien de confiance.
Co-construire
l’après Covid-19
On le constate : érosion du vote, remise en cause de la parole de l’élu, doutes sur l’action publique, montée des populismes, repli sur soi. L’époque laisse trop la part à la suspicion, alimentée souvent par les non médias que sont les GAFA et la mode des Fake news. Alors, pour résorber ce climat anxiogène et peu propice à une avancée collective dans une société de confiance, la ville de Thionville met sur orbite un outil de communication print à destination de la population : le «Cahier Thionvillois». L’exercice dépasse le simple cadre de l’information municipale. Dans son édito, Pierre Cuny en résume l’esprit : «Démocratie, que cela signifie au fond ce concept ? (...) Ouvrons les yeux sur notre imaginaire collectif (...) Personnellement, j’imagine notre démocratie comme une personne dynamique et courageuse, avide de savoirs, d’échanges et de discussion, curieuse de l’autre, nourrie par la différence et la complémentarité des talents présents tout autour de nous. La difficulté, que nous éprouvons en ce moment inédit, peut être une chance pour que notre démocratie puisse se réinventer, trouver une nouvelle impulsion grâce à notre irrésistible envie de retrouver une vie souriante.» «Cahier Thionvillois» se veut donc un précis de démocratie participative, en revenant à la base de l’explication, de manière nécessairement pédagogique. Avant d’en dérouler son fil conducteur pour le riverain du territoire : outils à disposition, élus référents, comité de transition écologique. En somme, le principe du bien-vivre ensemble, par ses idéaux, ses convictions, ses femmes et ses hommes - les élus - qui font le ciment de notre pacte républicain et de notre espace commun. En définitive, faire société et prendre sens. Pas un hasard si Thionville est labélisée ville Marianne.