Thierry Delesalle : «Nous insistons sur la qualité et sur la sécurité»

Déménagement réussi pour Etigo, qui est venue début juin s’implanter sur la zone d’activités des Ravennes, à Tourcoing. Spécialisée dans la fabrication et la distribution de colliers de serrage, scellés de sécurité, articles d’identification et bracelets de contrôle, elle a quitté Roncq afin d’améliorer ses services. Pour Thierry Delesalle, son directeur, cette installation devrait permettre de gagner en compétitivité.

Coralie Dehondt, directrice des opérations, et Thierry Delesalle, directeur d’Etigo.
Coralie Dehondt, directrice des opérations, et Thierry Delesalle, directeur d’Etigo.

La Gazette : Quel est l’ADN de l’entreprise ?

Thierry Delesalle : Aujourd’hui, nous innovons de plus en plus, notamment dans le scellé où l’on va retrouver certaines tendances. Chez Etigo, nous essayons de prendre une place intelligente sur le marché et d’adapter nos produits. Ici, nous allons désormais pouvoir les personnaliser, ce qui fait que nous allons réduire les délais. Nous proposons un service sur mesure. Nos clients peuvent nous demander mille pièces et dix couleurs différentes, nous nous adaptons. Nous sommes les seuls à le faire, alors que les fournisseurs en général sont beaucoup plus rigides et cherchent à vendre en grande quantité. Nous, nous savons travailler le détail. Nous pouvons réaliser des petites séries. Nous respectons aussi une certaine confidentialité, nous sommes très à cheval là-dessus.

De quelle manière dominez-vous la concurrence ?

En réalité, nous avons trois casquettes : distribution, transformation et production. Cette dernière se fait par le biais d’un concurrent racheté en Franche-Comté il y a huit ans, qui n’a pas changé de nom. Vous avez d’un côté un très gros distributeur, de l’autre un fabricant, et ça nous permet d’être doublement efficace sur le terrain. Sur le détail, en France, nous sommes numéro 1 dans le scellé, le bracelet et dans la diversité en colliers de serrage. Nous insistons sur la qualité et sur la sécurité, c’est-à-dire que nous ne livrons jamais deux fois le même produit. Nous permettons au client d’adapter ses besoins par rapport à la nécessité. C’est comme ça que nous sommes présent chez les plus grands.

Comment évoluent vos perspectives de développement ?

Aujourd’hui, notre objectif, c’est plus 10% chaque année. Nous sommes sur trois pôles : produits sécurité, events et médical. Sur une année, nous tournons autour de 4 000 clients, mais nous avons une base de 15 à 20 000 clients, essentiellement en France. La progression 2017 est de 7% pour un CA qui a dépassé les 8 millions. Pour une entreprise d’une trentaine de personnes, ce n’est pas mal. Nous n’avons pas fait les 10% souhaités, mais nous avons dû gérer notre déménagement… Pour 2018, un axe important pour nous sera le développement à l’international. C’est vrai qu’on fait 15%, ce qui est bien. On est référencé dans 50 pays sur les cinq continents, mais il y a une vraie marge de progression.

Et en termes de produits ?

Nous développons notre gamme RFID. Ce sont des produits qui contiennent une puce permettant d’identifier différentes informations. Les utilisations sont infinies, et il y a une forte tendance. Dans notre gamme, nous avons près de 2 000 produits qui ne sont pas RFID, donc ça fait autant de potentialités. Aujourd’hui, ça représente de 1 à 2% de notre chiffre d’affaires, mais ça monte en flèche.