Tessenderlo Group investit 50 M€ sur son site de Loos

C’est un dossier datant de plusieurs années qui s’est enfin concrétisé. Le Belge Tessenderlo a confirmé un investissement de 50 millions d’euros sur le site de Produits chimiques de Loos. Et sauvegarde ainsi 125 emplois.

De g. à d., Luc Doublet, président Lille's Agency, Anne Voituriez, maire de Loos, Stéphane Leclef, directeur de l'unité traitement des eaux, Tessenderlo Group, Vincent Ledoux, vice-président MEL et Hélène Exbrayat au Secrétariat général aux affaires régionales.
De g. à d., Luc Doublet, président Lille's Agency, Anne Voituriez, maire de Loos, Stéphane Leclef, directeur de l'unité traitement des eaux, Tessenderlo Group, Vincent Ledoux, vice-président MEL et Hélène Exbrayat au Secrétariat général aux affaires régionales.
D.R.

De g. à d., Luc Doublet, président de Lille's Agency, Anne Voituriez, maire de Loos, Stéphane Leclef, directeur de l'unité traitement des eaux, Tessenderlo Group, Vincent Ledoux, vice-président MEL, et Hélène Exbrayat au secrétariat général aux affaires régionales.

Plus ancien site chimique de France encore installé en centre-ville, Produits chimiques de Loos (PCL) fabrique des coagulants pour le traitement de l’eau. Fondée en 1825 par Frédéric Kuhlmann, l’usine est assignée au groupe Tessenderlo en 1987 et devient le principal site de production de chlorures ferriques en Europe pour le traitement des eaux usées et la production d’eau potable. Mais la réglementation actuelle impose l’arrêt de l’exploitation de l’électrolyse à cathode de mercure – utilisée aujourd’hui pour la fabrication de coagulants – pour fin 2017. L’investissement consenti par Tessenderlo permettra ainsi de construire une nouvelle unité de production de chlore basée sur l’électrolyse par membrane, moins énergivore, moins polluante et plus performante. “Cet investissement est la pierre d’angle d’une stratégie de modernisation pour attirer des activités complémentaires. Ce projet date de plusieurs années : la décision n’a pas été facile à prendre, car le groupe a connu à la fois des périodes difficiles et un changement d’actionnariat“, explique Stéphane Leclef, directeur de l’unité de traitement des eaux, Tessenderlo Group. Il a même été question de fermer le site de PCL.

Pérenniser le site. Si Tessenderlo investit 50 M€ sur ce site – plus que le chiffre d’affaires de PCL –, c’est parce que le site est technologiquement à la pointe et qu’il doit rester leader français sur le marché des coagulants au service des municipalités et de l’industrie. D’autres terrains jouxtant l’usine sont aussi disponibles pour accueillir d’autres activités. Petit à petit, l’usine actuelle sera démantelée et les activités seront transférées sur un nouveau site dédié à l’électrolyse. Une conversion nécessitant des investissements lourds et donc rentable si la capacité de production augmente. Les objectifs sont clairs : passer de 18 000 tonnes de chlore/an à 30 000 tonnes/an pour début 2017. Et surtout maintenir les 125 emplois, un temps menacés par un plan social. Après quelques années d’absence, PCL revient donc sur le marché de l’hydroxyde de potasse, un produit utilisé entre autres dans la fabrication des biocarburants, des dégivrants, des fertilisants ou encore des détergents. Puisque l’usine n’occupe actuellement que 20 % des 30 hectares disponibles, Luc Doublet, président de Lille’s Agency – un des accompagnateurs de Tessenderlo Group avec la MEL, la Ville de Loos et la Préfecture –, s’est permis de rêver un peu : “Pourquoi pas construire un pôle de compétence dédié à l’énergie ou à la recherche ?” L’appel est lancé !

L’historique de Produits chimiques de Loos

− Fondation en 1825 par Frédéric Kuhlmann.
− Années 80 : suite à la nationalisation de PCUK (Produits chimiques Usine Kuhlmann), l’usine est intégrée au groupe EMC et l’entité légale “Produits chimiques de Loos Usine Frédéric Kuhlmann” voit le jour en 1983.
− 1987 : la société est assignée au groupe Tessenderlo.
− Chiffre d’affaires 2014 : 47,3 M€.
− Le site est SEVESO II seuil haut. Il fournit des grandes métropoles et les stations d’épuration de municipalités.