Agroalimentaire

Tereos à Nesle, poids lourd de l'économie locale, a investi 25 millions d'euros en 2020

Ce 9 février, Stéphane Haussoulier était en visite sur le site Tereos de Nesle qui emploie 322 salariés. Le deuxième groupe sucrier mondial vient d’y investir 25 millions d’euros et pense y débuter une activité de production d’hydrogène vert.

Stéphane Haussoulier a découvert le site Tereos de Nesle. (@ Aletheia Press/ DLP)
Stéphane Haussoulier a découvert le site Tereos de Nesle. (@ Aletheia Press/ DLP)

« Même si le Département n’a plus de compétences économiques, il me semblait important de visiter un site tel que celui-ci qui recrute, en moyenne, 30 personnes par an. Lorsque l’on s’occupe des solidarités c’est une donnée importante », souligne Stéphane Haussoulier à l’issue de sa découverte de l’usine Tereos de Nesle, ce 9 février. « Il est important de rencontrer des acteurs tel que celui-ci qui est l’un des fleurons industriels de notre territoire et qui mise sur l’excellence », poursuit-il. Le deuxième groupe coopératif sucrier mondial, transforme des matières premières agricoles en sucre, alcool et amidon. Des produits à destination de marchés très divers comme l’alimentation animale, les sodas, confiseries, la pharmacie ou encore les énergies vertes.

Diversification des activités

À Nesle, 650 000 tonnes de blé sont transformées chaque année. La matière première venue de Champagne-Ardenne est acheminée en train, celle provenant de l’ex-territoire picard par camion. « Nous réceptionnons un train par jour et jusqu’à 120 camions », explique Cédric Launay, directeur du site. Le blé est ensuite orienté vers le moulin où il est fractionné et débarrassé de ses impuretés. L’amidon prend ensuite la direction de la glucoserie où il est réparti sur deux lignes de production. La première, qui fonctionne 7 jours sur 7, permet de transformer la matière en sirop de glucose utilisé dans les confiseries, sodas, glaces ou biscuits. La deuxième ligne, qui fonctionne par "campagne", sert à fabriquer du mylose, une texture plus "visqueuse" que l’on retrouve notamment dans les confiseries. « Nous nous sommes adaptés aux goûts des consommateurs, qui, globalement, veulent des produits moins sucrés, en misant sur la diversification de nos marchés. 90% de la matière traitée ici va ensuite à l’usine d’Aalst en Belgique. Le reste est livré directement à nos clients, comme les caramels Nigay par exemple qui sont alimentés par un pipeline », détaille Romain Loones, responsable de production à la glucoserie. À Nesle, Tereos a également une distillerie pour alimenter les marchés de la cosmétique, de la pharmacie ou de la chimie verte et des unités de polyols, pour l’alimentation et les produits d’hygiène.

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La salle de contrôle permet de vérifier en permanence la production de la glucoserie. (@ Aletheia Press/ DLP)

Poursuivre les investissements

Sur le site de 38 hectares qui accueille 322 salariés, la chasse au gaspillage est une priorité pour satisfaire des objectifs économiques mais aussi environnementaux. « Nous revalorisons 99% de la matière, notre but est de ne pas produire de déchets », explique Cédric Launay. L’an dernier, 25 millions d’euros ont été investis ici, dont 18 millions pour l’installation d’évaporateurs qui optimisent la production d’alcool. « Nous étudions actuellement la possibilité d’enrichir nos activités avec la production sur place d’hydrogène vert en misant sur l’éolien ou le photovoltaïque », confie le directeur de l’usine.