Tais-toi et masque...
Avancez masqué ! C’est la nouvelle norme au sens propre comme au sens figuré aujourd’hui. Depuis le 1er septembre, le masque est devenu notre nouvel ami, un allié incontestable (quoique certains peuvent en dire) face à un danger viral omniprésent. Obligatoire en entreprise, hormis quelques rares exceptions et dérogations, il est devenu le symbole de cette rentrée. Avancer, mais vers où ? Difficile, voire impossible pour bon nombre de se projeter à plus ou moins long terme tant l’expectative semble de mise. Les 100 milliards d’euros du plan de relance étalé sur deux ans, présenté jeudi dernier par Jean Castex, le Premier ministre, avec ses quelque soixante-dix mesures et trois priorités phares (la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale) apparaissent donner un cap «mais tout le monde ne sera pas sauvé», assure un chef d’entreprise lorrain non pas résigné mais tout simplement lucide. 30 milliards pour la transition écologique. 11 milliards pour les transports. 9 milliards pour l’énergie. 7 milliards pour la rénovation énergétique des bâtiments. 1,2 milliard pour l’agriculture. 35 milliards pour la cohésion sociale et territoriale. 300 millions d’euros pour la rénovation des réseaux d’eau. Baisse de 10 milliards des impôts de production. 3 milliards de soutien aux fonds propres des entreprises. La liste est longue et la somme donne le tournis. Le tout ponctué d’aides à l’investissement à l’image du milliard annoncé pour l’aide au développement industriel sur les territoires ou encore 11 milliards d’euros prévus dans le prochain Programme d’investissement d’avenir (PIA). Le Premier ministre l’a assuré, ce plan de relance n’est pas uniquement un énorme pansement sur les plaies de la crise mais il se veut annonciateur et préparateur de l’avenir. L’objectif de la création de 160 000 emplois d’ici la fin 2021 est même annoncé. Tenter d’avancer demeure la seule et bonne alternative (facile à dire) histoire d’éviter de n’avoir plus que nos masques pour pleurer…