Tais-toi et marche...

Certains n’osent pas encore quitter les trottoirs, l’habitude sans doute mais la chaussée est belle et bien rendue aux piétons ! Dans les rues nancéiennes, depuis la mise en place d’une nouvelle aire piétonne en septembre dernier, la réappropriation d’une partie des artères se fait petit à petit mais pas s’en voir la levée de quelques boucliers notamment de la part de certains commerçants «historiques», comme les qualifie la ville de Nancy dans son enquête d’opinion.

Tais-toi et marche...

Les résultats viennent d’être publiés la semaine dernière sur le site web de la ville. L’enquête révèle une fréquentation en hausse mais avec certaines disparités selon les rues. Si l’on compare la période comprise entre septembre 2021 et mars 2022, d’une part et la période comprise entre septembre 2022 et mars 2023, d’autre part, sur les sept points de comptage observés (rue Saint-Nicolas, rue du Pont Mouja, rue Gambetta, rue des Dominicains et les trois parties de la Grande rue), le chiffre de 750 000 visiteurs supplémentaires est ressorti par la ville. «Si une augmentation est constatée, mois après mois, sur la plupart des points observés en ville neuve, une baisse est remarquée, à l’entrée de la Petite Grande rue et la rue Saint-Nicolas», stipule l’enquête réalisée auprès d’une soixantaine de commerçants, basés également sur les retours de réunions avec les partenaires commerçants organisées tous les quinze jours (CPME, UMICH, CCI, U2P, les Vitrines de Nancy, l’association des commerçants de la ville-vieille et le Grenier de Callot) et d’un retour de près de 1 500 questionnaires envoyés notamment aux riverains. 75 % des usagers et riverains ayant répondu assurent se rendre dans l’aire piétonne pour y faire des achats, 52 % pour s’y promener et 42 % pour y passer du temps en famille ou avec des amis. Au global, 25 % des interrogés assurent être satisfaits de l’aire piétonne, 16 % peu satisfaits et 33 % insatisfaits. Du chemin reste donc à faire pour convaincre et faire accepter cette nouvelle façon de voir et de vivre la ville. Les commerçants «historiques» affichent une impression de délaissement et s’inquiètent de cette mutation du centre-ville. Du dialogue, encore du dialogue apparaît s’imposer...