Banque de France : Sylvie Deprugney prend la direction en Meurthe-et-Moselle

De la Corse à Nancy, il n’y a qu’un pas (et une mer), franchi par Sylvie Deprugney. Adjointe du directeur régional de la Banque de France en Corse, cette Nancéienne de naissance, ayant fait ses études dans la cité ducale, produit pur jus version promotion interne à la Banque de France, succède à Daniel Dupont à la direction départementale de Meurthe-et-Moselle de la Banque de France à Nancy. Entrée au sein de la Banque centrale nationale en 1985 comme employée à Melun, elle retourne à Nancy pour sa première promotion interne. Sélestat, Châlons-en-Champagne, Strasbourg, Colmar où elle assure son premier poste de direction, l’Île de Beauté suivra. Le 15 juillet, elle prendra officiellement ses fonctions dans la cité ducale. Une arrivée dans un contexte de sortie de crise où l’accompagnement des entreprises et des ménages, principalement ceux en difficulté, est une des préoccupations majeures.

Au cœur de l’écosystème

«Il ne faut surtout pas oublier le contact avec les entreprises», assure la nouvelle directrice faisant notamment référence aux correspondants TPE-PME de la banque étendue pendant la crise aux ETI et aux grandes entreprises. Son prédécesseur, Daniel Dupont (arrivé à la direction de la Banque de France à Nancy en 2016) en a fait un point d’honneur d’insérer la Banque centrale au cœur de l’écosystème entrepreneurial. «C’est dans la continuité des actions menées par Daniel Dupont que j’arrive à la direction de Nancy», assure la nouvelle directrice qui enchaîne déjà les rendez-vous avec les différents représentants locaux de l’écosystème. Le tout dans un contexte effervescent avec la mise en œuvre des PPR (Prêts participatifs Relance) où la cotation des entreprises par la Banque de France va jouer un rôle primordial en matière d’obtention (ou non), la continuité des PGE, et une situation économique qui semble repartir fortement. «Quand on prend le pouls des entreprises, on remarque qu’à plus de 90 % l’activité est revenue quasiment à la normale», assure Daniel Dupont. Un rebond à gérer et à maîtriser avec bon nombre d’inconnues à l’image des problématiques d’approvisionnement et de la hausse fulgurante de certaines matières premières. «Ce n’est pas une tendance de fond mais ponctuelle. Elle pourrait durer jusqu’à la fin de l’année. La surcharge d’activité pourrait l’expliquer», analyse Sylvie Deprugney. Un rebond, voire une surchauffe, qu’il va falloir anticiper et surtout accompagner.