Swoop Energy conçoit des groupes électrogènes écoresponsables

Swoop Energy a lancé la commercialisation de ses produits depuis janvier. La start-up remploie des batteries de véhicules électriques pour fabriquer des groupes électrogènes qui ne créent aucune pollution à destination de multiples secteurs d'activités.

Les 3 hommes derrière Swoop Energy : Karl Terral, Yann Cousin et Alexis Claeys.
Les 3 hommes derrière Swoop Energy : Karl Terral, Yann Cousin et Alexis Claeys.

Swoop Energy est une jeune entreprise qui produit une nouvelle génération de générateurs électriques. La matière première est surprenante : les batteries de voitures électriques. Selon la start-up, une batterie du secteur automobile part en recyclage lorsqu’elle passe en dessous de 70-80% de ses capacités, ce qui représente un réel gâchis. L’idée derrière Swoop est donc de donner une étape de vie intermédiaire à une batterie entre sa première utilisation et son recyclage pour utiliser les derniers pourcentages restants. Pour le moment, les batteries proviennent essentiellement des pays scandinaves.

Les pays scandinaves ont un marché de la voiture électrique plus développé qu'en France ou d’autres pays européens, il y aura un gisement important dans quelques années” explique Alexis Claeys, co-fondateur de Swoop Energy.

Les batteries sont testées avant d’être envoyées sur le site de MOV’NTECH, proche de Béthune, pour être assemblées. Swoop Energy gère ensuite la commercialisation et la collecte de données. Le produit qui en découle, le fameux groupe électrogène se distingue de ses semblables pour plusieurs raisons. Un groupe électrogène de la start-up n’émet aucun gaz à effet de serre pendant l’utilisation mais aussi dans sa conception. Il n’y a, à priori, aucun impact carbone puisque la batterie a déjà été créée. “C’est aussi totalement silencieux, ça ne rejette aucun gaz dangereux comme le monoxyde de carbone et c’est plus économique sur le long terme” décrit Alexis Claeys.

Economique sur le long terme car à l’instar des voitures électriques, le coût à l’achat du groupe électrogène est certes plus élevé mais il consomme moins d’énergie que ceux fonctionnant au diesel. Les données collectées par Swoop permettront d’observer la localisation et l’état de la batterie en temps réel pour anticiper la fin de vie de cette dernière. L’entreprise collectera les batteries en fin de vie des groupes électrogènes de ses clients pour les envoyer en processus de recyclage.

Un partenariat avec Neo-Eco

Un deuxième produit est proposé par Swoop Energy : la valise énergétique. Un groupe électrogène portatif, littéralement en forme de valise qui est destiné à des utilisations moins conventionnelles. Ce sont les premières commandes de la marque.

Les produits de Swoop Energy sont destinés aux secteurs d'activité qui demandent une source d'énergie mobile.

Swoop a collaboré avec l’entreprise de construction Neo-Eco. Cette dernière a une filiale en Ukraine qui déconstruit les bâtiments endommagés par la guerre. Ainsi, dix valises énergétiques ont été envoyées sur place pour soutenir le projet de Neo-Eco. Ces premières utilisations ont rapporté 39 000€ à Swoop.

Les 3 hommes derrière Swoop Energy, Yann Cousin, Alexis Claeys et Karl Terral ont commencé à travailler sur leur activité depuis 1 an et demi. Deux d’entre eux ont été formés à Skema, le troisième est ingénieur. Aujourd’hui, ils forment une équipe de 6 personnes dont 3 qui travaillent dans leur atelier de recherche et développement, basé en Île-de-France à Ivry-sur-Seine. Le projet a accueilli une levée de fonds publics s’élevant à 105 000€. Pour fin 2023, la start-up espère réaliser une levée de fonds de plus d’1 M€. Affaire à suivre donc...