Swisslife : compagnie et agents généraux soudés

Guy Geoffroy.
Guy Geoffroy.

Menacés dans le développement en santé individuelle, la compagnie Swisslife, présente à Roubaix, et ses agents généraux ont mis au point une stratégie d’adaptation rapide, tant en portefeuille qu’en développement.

 

Photo Swisslife

Guy Geoffroy.

 

 «Avec l’adoption de l’Accord national interprofessionnel, qui généralise la complémentaire santé en entreprise d’ici le 1er janvier 2016 sur la base de clauses de désignation en cas d’accords de branche, c’est une substance qui va partir et un développement qu’on n’aura plus.» Pour les agents généraux de la compagnie Swisslife, le coup est dur. «Le poids important de la santé individuelle nous a obligés à réagir et à nous adapter très rapidement. Nous avons eu la chance que ce soit un message partagé avec la compagnie et ses 400 agents généraux», relate Guy Geoffroy, agent lillois et président de SwissAga, syndicat des agents généraux Swisslife. «Dès le 7 janvier, réunions et séminaires de travail ont permis de déterminer clairement la stratégie de distribution et de développement du réseau. Avec un point fort : la réaffirmation par la compagnie qu’elle comptait sur son réseau et sur la mise en place ensemble des moyens pour s’adapter à cette perte de chiffre d’affaires, tant en portefeuille qu’en développement.»

Pour pallier la remise en cause du développement en santé individuelle qui «rencontrait un succès croissant grâce, notamment, à Internet», les deux parties ont travaillé à se réorienter, tant en produits qu’en tarifs, vers de nouvelles niches de développement, qu’il s’agisse des retraités et des familles en santé, des surcomplémentaires santé, des collectives santé, des TNS avec des appuis en Vie sur les marchés porteurs des primes périodiques et des primes uniques, mais aussi en dommages (multirisques pro et PME, flottes…), le tout assorti d’un système d’émulation et d’incitation à développer ces cibles. Conséquence,  au 1er avril dernier, 80% des préconisations étaient mises en place, se félicite Guy Geoffroy, heureux d’une profitabilité opérationnelle de la compagnie rétablie sur les derniers exercices «qui a permis de se consacrer à des actions de développement par redéploiement rapide et efficace».

«Les agents qui ont compris cette stratégie ont tous les atouts pour réussir aujourd’hui leur avenir», résume Guy Geoffroy qui vient d’achever, avec un arrêt à Arras, un tour de France auquel était associée la compagnie. «Nous avons trois ans pour réussir ce défi du retour au métier d’agent traditionnel, basé sur une véritable découverte des besoins de nos clients.»