Sud Meurthe-et-Moselle : un impact disparate...

D’après l’enquête sur les impacts  de la crise sur l’économie du sud Meurthe-et-Moselle, les territoires ne sont pas logés à la même enseigne...
D’après l’enquête sur les impacts  de la crise sur l’économie du sud Meurthe-et-Moselle, les territoires ne sont pas logés à la même enseigne...

Perte d’activité économique de l’ordre de 32 % pour le seul territoire du sud Meurthe-et-Moselle par rapport à une situation normale mais avec de fortes disparités par rapport aux différentes zones géographiques et les secteurs d’activité ! Scalen, l’agence de développement des territoires Nancy Sud Lorraine, vient de faire paraître une enquête fin mai sur les «Impacts de la crise sur l’économie du sud Meurthe-et-Moselle.» Principaux enseignements.

35 % de baisse de l’activité économique française par rapport à une situation normale ! Fin avril, l’Insee tirait un premier bilan économique des impacts de la crise sanitaire actuelle se muant aujourd’hui en véritable crise économique et sociale. Quel réel impact sur les territoires du sud Meurthe-et-Moselle ? Dans son dernier cahier économique (disponible sur le site : https://www.agencescalen.fr/fr/accueil.html) Scalen, l’agence de développement des territoires Nancy Sud Lorraine, a fait paraître une enquête sur le sujet en s’appuyant sur les données établies par l’Insee. «C’est une première estimation mais les éléments suffisent néanmoins à faire apparaître la réaction différenciée de territoires à la crise.  Ces résultats sont à prendre avec prudence compte tenu du caractère encore fragile de ces estimations», précise l’agence. D’une façon générale, tous territoires confondus du sud Meurthe-et-Moselle, la baisse de l’activité économique affiche les 32 % par rapport à une situation normale.

Facteur de résilience

«Nos territoires, en fonction de leur structure économique n’ont pas la même sensibilité face au choc économique causé par la pandémie et la crise sanitaire. Par exemple la Communauté de communes du Bassin de Pompey et celle de Pont-à-Mousson ont la part d’emplois industriels la plus élevée (23 %). Selon notre simulation l’activité économique de Pont-à-Mousson accuse une baisse de – 36,9 % dont plus d’un quart lié uniquement à la baisse de l’activité industrielle. À l’inverse, au regard de la part relative de l’industrie dans son territoire, la Métropole du Grand Nancy est moins affectée par le repli de l’activité industrielle dans la perte d’activité globale estimée à 31,5 %.» Côté secteur d’activité, les services non marchands apparaissent résister un peu mieux. «Ils ne concentrent que 40 % de l’emploi du sud Meurthe-et-Moselle et leur part, de l’ordre de 12,1 % dans la diminution d’activité reste relativement modeste», note l’agence. «Il s’agit d’un facteur important de résilience du territoire sans pour autant être une singularité partagée par l’ensemble du territoire.» Situation diamétralement opposée dans le secteur du bâtiment. «La baisse des activités de construction a un impact important plus fort sur l’activité générale environ 13,6 %. L’effet de levier à la hausse ou à la baisse s’avèrera important pour ce secteur.» C’est dans les services marchands et l’industrie que les choses s’avèrent beaucoup plus contrastées. Exemple : «pour les services marchands, les sous-secteurs du transport-logistique, des services aux entreprises et surtout de l’hébergement-restauration pèsent davantage sur la perte d’activité générale du sud Meurthe-et-Moselle que la part d’emplois qu’ils représentent.» Ces premières analyses en appellent d’autres dans les prochaines semaines «afin, notamment, de dégager des orientations et des préconisations dans la perspective du Business Act Grand Est.»

Business Act Grand Est : vote le 18 juin

Une feuille de route post-Covid à court et moyen termes ! C’est tout l’objectif du Business Act Grand Est, lancé début mai par la région Grand Est et l’État avec l’ensemble des différents représentants des acteurs de l’économie régionale. Les travaux continuent et les différentes contributions, à l’image des travaux réalisés par l’agence Scalen (voir article principal), devraient aboutir «un plan de reprise inédit», assure l’exécutif régional. «Cette feuille de route décrira notamment les enjeux à dépasser, les objectifs stratégiques, les premières actions concrètes, le cas échéant la place des transitions numériques, écologiques et industrielles et les premiers éléments de cadrages budgétaires.» Ce plan sera soumis au vote de l’assemblée régionale le 18 juin prochain.