Stoelzle Masnières Parfumerie : 93 millions d’unités en 2023 !

Anciennement connue sous le nom de Verreries de Masnières, l’usine nordiste a été fondée en 1818 par un commerçant de Cambrai, François Boulanger, et localisée à Masnières à proximité du canal de Saint-Quentin. Elle a rejoint le groupe autrichien Stoelzle Glass Group en décembre 2013, son sixième site de production dans le monde et le cinquième en Europe, pour devenir son centre d’excellence pour les flacons de parfumerie et cosmétique. 93 millions d’unités ont été produites par la verrerie Stoelzle Masnières Parfumerie l’année dernière, destinées au marché international de la parfumerie et de la cosmétique haut de gamme.

Parfumerie, cosmétique… et spiritueux

S’appuyant sur 200 ans d’histoire, le site de Masnières est plébiscité par les acteurs majeurs du marché, à commencer par LVMH ou L’Oréal, qui viennent chercher ici un savoir-faire unique dans la fabrication de «verre extra-blanc» pour reprendre les mots de Valentin Crignon, directeur des opérations industrielles. «Notre savoir-faire réside dans la composition du verre en elle-même - chaque verrier à sa propre recette - et dans le design, les nombreuses formes que nous sommes capables de réaliser pour nos clients. Nous sommes en recherche permanente de nouvelles formes - nous fabriquons ainsi nos propres moules - et disposons pour cela d’une grande expertise en interne, nous pouvons répondre à quasiment toutes les demandes tout en préservant un niveau de qualité propice à répondre aux exigences de l’industrie du luxe… l’objectif de tous les verriers».

Au sein de la verrerie, qui emploie à ce jour 340 salariés, quatre lignes de production sont ainsi entièrement dédiées à la production de flacons de parfumerie et cosmétique. Une cinquième est par ailleurs orientée vers la fabrication de contenants pour les spiritueux haut de gamme, telles les bouteilles d’un whisky irlandais de renom que nous avons pu apercevoir lors de notre visite. «Il y a une forte demande depuis trois ans sur ce nouveau marché, beaucoup de clients sont séduits par le Made in France et notre expérience dans l’univers des flacons de prestige. Nous avons donc réalisé un transfert d’expertise et de connaissances en s’appuyant sur l’expérience du groupe, comme sur l’expérience de nos équipes, pour mettre en place un process spécifique sur ces nouveaux formats». Un marché qui représente désormais 10% de l’activité du site, l’objectif affiché par Valentin Crignon étant d’atteindre la barre des 25% à moyen terme.

Investir 4 à 5 millions d'euros par an sur 5 ans

Afin de pérenniser ses parts de marché et continuer d’écrire son histoire pour encore de nombreuses années, des investissements conséquents sont programmés aux cours des prochaines années. «Nous allons investir 4 à 5 millions d'euros par an sur cinq ans pour accroître notre capacité de production» poursuit le directeur des opérations industrielles de la verrerie Stoelzle Masnières Parfumerie. «C’est une vieille usine donc pour qu’elle soit plus performante en termes de production et de maintenance, nous devons amener de la méthode - l’humain est au coeur de notre projet ! - et de nouveaux équipements, de nouvelles technologies de paramétrages des process, de nouvelles machines de production et d’inspection des flacons… nous devons rester les pionniers sur le savoir-faire et la qualité des produits afin de répondre aux cahiers des charges de nos clients».

Le remplacement du four actuel par une technologie électrique, moins énergivore, est également dans les tuyaux. «Nous avons l’ambition, comme l’ensemble des industries et pour répondre aux attentes de nos clients, de réduire nos émissions de CO2. Le remplacement du four sera une étape importante, en parallèle d’un travail sur la maîtrise de nos consommations d’une manière générale, que ce soit sur les énergies, l’eau, les matières premières… la nouvelle direction (Corrado Ferrozzi a été promu directeur général de la verrerie en janvier 2023, ndlr) de l’usine porte un objectif ambitieux de réduction tout en améliorant sans cesse la qualité de nos produits. Il faut donc que l’on se réorganise, ce que nous avons commencé à faire en recrutant des collaborateurs venant de divers univers dans l’industrie, l’automobile et l’aéronautique par exemple, car c’est l’humain qui fera la différence».