Stéphanie Dally, un itinéraire pluriel
Femme moderne et de son temps, Stéphanie Dally cumule quatre activités professionnelles. De son rôle de gérante d’une micro-entreprise commerciale à deux emplois à temps partiels comme secrétaire-comptable à une mission de vendeuse à domicile indépendante. Un quotidien ne ressemblant pas à un long fleuve tranquille. Rencontre avec une battante ayant creusé son sillon au sein de la sphère entrepreneuriale.
«J’ai toujours vu ma famille travailler, notamment durement dans la vigne. Alors, pour moi c’est une évidence, dans la vie, il n’y pas d’autres choix, il faut travailler», affirme Stéphanie Dally, pétrie de valeurs terriennes. Son entourage vous le dira, à propos de cette Touloise, native de Bulligny, village campé dans le vignoble : Stéphanie Dally, c’est un sourire quasi permanent. Une courageuse assurément dotée d’une sacrée énergie. Une donnée pour appréhender son quotidien professionnel. L’an passé en France, cinq millions de salariés occupaient un travail à temps partiel, dont 76 % de femmes. Stéphanie Dally, née Guillemin, fréquente la Doctrine chrétienne de Toul, aujourd’hui ensemble scolaire Jean-Baptiste Vatelot, de la maternelle à l’obtention de son Bac pro bureautique option comptabilité. «J’ai quitté les études à 21 ans et tout de suite trouvé un emploi, chez Nord Est Pneus». Une expérience de deux ans, avant une interruption de carrière et le désir de privilégier sa cellule familiale, avec la naissance de deux enfants. Stéphanie Dally sera durant 4 ans assistante maternelle. «J’ai ensuite repris une activité salariée en 2001, comme secrétaire commerciale, au sein de la Maison Laroppe, producteur récoltant de vin.» Sa disponibilité, son affabilité et sa connaissance du secteur vinicole la voient œuvrer comme un poisson dans l’eau. Pourtant, en 2013, elle bifurque, quitte ce CDI, séduite par la création d’un magasin de producteurs, Le Domaine des Templiers, à Bruley. Là voilà désormais – toujours salariée – comme responsable de cette entité estampillée circuits courts. Un investissement bien au-delà de ses 35 heures pour cette passionnée de terroir.
Un important réseau d’entreprises
Un challenge motivant mais éphémère, s’arrêtant en novembre de la même année, par une rupture conventionnelle de contrat. «Dans la foulée, j’ai retrouvé en emploi à l’auto-école Simonin à Toul. Ma fille s’y inscrivait, la secrétaire partait en retraite. Je suis passée à un CDI à temps partiel à 20 heures par semaine.» Elle lance en parallèle sa micro-entreprise le 1er avril 2014, dans la vente et l’animation commerciale de vins. Troisième pièce du puzzle : en mars 2015. Le cabinet d’expertise-comptable Yzico l’embauche pour un temps partiel de 6 mois… transformé en CDI. Elle sera un maillon de la décentralisation des services du cabinet vers les entreprises. En janvier 2018, Stéphanie Dally substitue son emploi en auto-école à un autre au sein d’une société de services à la personne, Les Clefs du Service. On y ajoutera une prestation de VDI pour une société de produits d’entretien/cosmétiques. Les semaines de Stéphanie Dally se déroulent au forceps : «J’ai développé un réseau important et des compétences diverses. J’ai souvent appris toute seule. Je me nourris de la rencontre humaine. J’ai besoin de voir des gens, beaucoup et tout le temps.» Avec sa casquette de gérante, elle était aux dernières Nuits de l’Entreprise. Son ambition est de pérenniser sa micro-entreprise, ciblant les CE, la grande distribution, les concessions automobiles… Son moteur ? Elle réfléchit un instant : «Rester de toutes les façons positive.»
Tournée vers le bénévolat
Outre ses activités professionnelles, Stéphanie Dally est depuis toujours impliquée dans le bénévolat. Elle est actuellement présidente/fondatrice de l’association Les Passion’Nez du vin – club d’œnophiles -, trésorière de l’association Les Anciens de la Doc et membre de l’association des Donneurs de sang du Toulois. Ce geste citoyen, elle le fait d’ailleurs régulièrement lors des collectes.