Souplesse et liberté de travail

Il y a trois ans, Pierre Bataille et Steffi De Jonghe, travailleurs indépendants, devaient faire face à la limite du télétravail en couple. «On devait faire un choix : soit quitter la région pour pouvoir continuer à travailler, soit créer nous-mêmes la solution à notre problème. » C’est cette option qu’ils ont retenue. Et qu’ils ont vendue à ceux qui allaient devenir leurs partenaires tout au long de ces trois dernières années.  «L’idée de départ était de créer un espace où travailler, tout en se retrouvant avec d’autres entrepreneurs pour créer du lien et du réseau. Puis sont venues se greffer d’autres idées», relatait Pierre Bataille lors de l’inauguration du lieu. Le projet de départ s’est peu à peu enrichi de nouveautés, pour faire de l’ancienne friche de 900 m² un lieu où cohabitent sur quatre étages des espaces de stockage, une salle de formation, des salles de réunion équipées et bureaux privés, une salle de formation avec terrasse, un open space sous les toits, un espace événementiel dans une extension de 280 m². Mais aussi une microcrèche écologique, avec un programme pédagogique encourageant l’enfant à devenir l’entrepreneur de sa petite vie, un bar à café équitable, un lunch bar, des terrasses avec vue sur le jardin public à venir, un mini-fablab, etc. Le projet devenu réalité de Pierre Bataille et Steffi De Jonghe est un outil qui s’adresse donc à tous : TPE, indépendants en premier lieu, mais également privés et associations pour des événements et réunions, et même grands groupes et autres professionnels qui pratiquent le télétravail, travaillent avec des consultants, etc. La spécificité du concept de coworking réside dans la souplesse du fonctionnement et la liberté d’usage, avec des offres sans engagement. De nombreux rendez-vous et événements viendront par ailleurs animer les lieux, sur des thématiques aussi variées que l’entreprenariat social, la mode, la formation, etc. «Tout est souple, et la location peut se faire pour tout type d’événements», insistaient les deux associés. «Il n’y a pas un autre endroit sur le territoire dunkerquois où les valeurs d’insertion, d’économie sociale et solidaire soient aussi bien représentées. Mais c’est un modèle économique réel avec une offre de service particulièrement qualitative», se réjouissait Yves Fremont, adjoint au développement économique à la Ville de Dunkerque. Rappelant que «l’arrivée du centre tertiaire juste à côté sera important pour Work&Co et pour le développement du quartier».