Sophie Herbinet en mode nature
De commerciale dans le prêt-à-porter haut de gamme, Sophie Herbinet a bifurqué vers une voie qui lui va à ravir. Au cœur de Nancy, elle développe une activité de luminopuncture/digipuncture. Tableau d’un itinéraire peu commun.
À 33 ans, l’itinéraire de Sophie Herbinet n’a rien de banal. Celle qui gère depuis décembre dernier un centre de luminopuncture et de digipuncture au 92 rue Stanislas résume si bien sa philosophie : «Je veux faire le bien-être des gens simplement.» Son espace d’accueil est agencé avec goût, notamment la pièce où elle s’occupe de ses clientes, lesquelles viennent chercher ici les bienfaits de ses méthodes venues des États-Unis et basées sur des thérapies naturelles, visant à faire maigrir, à arrêter l’usage du tabac, à diminuer stress et anxiété. Il s’agit de simulation, sans douleur, sans aiguille, des points d’acupuncture, d’auriculothérapie par un faisceau infrarouge divergent. L’endroit donc est chaleureux et confère à l’intimiste avec ses lumières tamisées de vert, de rose, de blanc. Sans doute les visiteuses sont-t-elles aussi séduites par la personnalité enjouée de Sophie Herbinet. Nancéienne de naissance, elle poursuit durant ses années d’étudiante un cursus qui l’amène à une licence de déléguée pharmaceutique. Sa carrière la conduit à devenir responsable de magasin en prêt-à-porter haut de gamme féminin dans la cité ducale. Elle précise : «Ayant des parents commerçants, j’ai toujours eu ce penchant pour la vente.» D’expérience en expérience, on la verra commerciale terrain en joaillerie, en vêtements, en institut de beauté, à la Foire Expo à Nancy à Cannes où elle fera quelques extras. Et puis, un jour le basculement. Un événement personnel difficile dont elle subit les conséquences immédiates, comme elle le rappelle : «J’ai pris beaucoup de poids et j’ai découvert grâce à une amie la luminopuncture et la digipuncture. J’ai testé moi-même et rapidement j’ai constaté les effets. Je suis passée de 78 à 64 kg en quelques semaines.»
Vaincre les addictions
Cette victoire sur elle-même sera le facteur déclencheur. Sophie Herbinet est bien décidée à faire profiter le public de ce qui lui a apporté un bienfait. «J’ai passé une formation de digipuncture en Belgique puis obtenu une certification de formation en luminopuncture», continue-t-elle. «Cela m’a permis de pouvoir exercer mon activité.» Des contacts efficaces avec la Chambre de commerce, le chemin classique du créateur d’entreprise, un local trouvé juste en face de la CCI sont les étapes suivantes. Sophie Herbinet ouvre Lumino Form au cœur de l’hiver 2014. Elle le reconnaît volontiers : «Les débuts ont été chaotiques. Il n’est pas simple de se faire connaître et de lancer un nouveau concept.» Battante dans l’âme, il lui en faut plus pour se décourager. Cette ténacité va finir par payer. Depuis quelques semaines, elle constate un succès grandissant de son affaire. Avant l’été, le mot de rigueur est amincissement. D’autres poussent la porte de Lumino Form pour des addictions liées au tabac mais également des excès de stress et d’anxiété. Sophie Herbinet enfle alors sa panoplie de professionnelle, suivant une méthodologie rigoureuse et éprouvée. Dans un sourire, elle confie : «Je suis leur coach. Tout est affaire de motivation. Je ne concède jamais rien dans le suivi de la cure jusqu’à la phase de stabilisation. Ensuite, la personne a droit de se lâcher dans un repas par semaine mais pas plus.» L’avenir, elle le dépeint avec volontarisme : «Mon public concerne toutes les générations, tous les milieux. Mon idée est de former quelqu’un pour m’épauler.» Sophie Herbinet cultive au quotidien l’adage «un esprit sain dans un corps sain». Et le distille tout autour d’elle avec générosité.