Somme : l’Europe accompagne les projets du Département

Si l’Europe évoque pour beaucoup de grands sujets comme les commandes mutualisées de vaccins, le Plan de Relance ou encore le soutien à l’Ukraine, les institutions européennes sont également présentes dans le quotidien des citoyens. Pour la période 2014/ 2020, la France a par exemple bénéficié de 28 milliards d’euros provenant de cinq fonds européens. Parmi eux, le Fonds européen de développement régional (Feder), doté d’une enveloppe de 8,4 milliards d’euros, qui a permis de financer les équipements présentés par le Département lors de la journée de l’Europe.

Un scanner aux archives

Depuis 1996, le Département mène une politique active de numérisation de ses archives pour mieux conserver les documents stockés, mais aussi pour faciliter leur consultation en ligne. Une opération réussie puisque 42 millions de pages ont été vues par 215 000 internautes en 2020. 

« C’est Ludovic Klawinski, responsable du service Numérisation qui a eu l’idée de soumettre ce projet de numérisation et de valorisation des archives publiques aux fonds européens », explique Anne Lejeune, directrice des Archives départementales en présentant les cinq agents du service de Numérisation. 

C’est dans le cadre du Centenaire de la Première Guerre mondiale, qu’est né le projet "1919-1920 évaluer et indemniser pour reconstruire/ numériser et diffuser pour se souvenir" qui s’intéresse à la reconstruction dans la Somme.

« Cette période fait partie intégrante de la Première Guerre », souligne Anne Lejeune. L’objectif est de numériser entre 600 et 650 dossiers composés de 1 000 vues chacun. Patiemment, les documents sont préparés, indexés et numérisés. 

« Aujourd’hui 100% des dossiers ont été préparés, 50% indexés et 20% numérisés. Le papier est de très mauvaise qualité, il s’agit ici autant d’une mission de sauvegarde que de valorisation », précise Anne Lejeune. 

Pour faciliter ce travail, les Archives ont acquis un scanner plat A0 d’une valeur de 87 082,80 euros (en comptant les frais liés, achat dans le cadre d'un marché public).

40% de cet investissement a été pris en charge par le Feder. « Cet outil, en plus d’offrir une très grande qualité d’image, recadre et redresse l’image automatiquement. Nous sommes entièrement autonomes du scan à la mise en ligne. Nous avons développé une réelle expertise métier », souligne Stéphanie Rannou en charge de la numérisation.

Des équipements au laboratoire

Le Laboratoire départemental d’analyses de la Somme (LDA80), qui propose ses services dans les domaines de la santé animale et l’hygiène alimentaire a également sollicité le soutien de l’Europe. 

« Nous avons soumis trois dossiers aux fonds européens », précise Yann Dubois, directeur de la structure qui compte 25 agents et effectue en moyenne 1 200 analyses quotidiennes pour des vétérinaires, des éleveurs, des artisans ou encore des particuliers. « Nous avons investi dans un écran interactif de 86 pouces pour pouvoir réaliser des visioconférences dans de bonnes conditions », explique-t-il.

En plus de cet investissement (4 000 euros), deux autres projets liés au développement de l’e-administration font également l’objet d’une demande de fonds européens pour un montant global de 50 000 euros. Ils pourraient être pris en charge dans le cadre du Plan de relance européen REACT-EU. « Nous avons besoin de moderniser notre site Internet. Nous travaillons aussi sur un extranet auquel nos clients pourraient accéder via un login et mots de passe pour accéder aux résultats des analyses, mais aussi à tout son historique », détaille Yann Dubois.