Énergies
Soissons rénove et étend son réseau de chaleur
La ville de Soissons modernise et agrandit son réseau de chaleur, mis en place dans les années 60 dans les quartiers de Presles et Chevreux et qui fonctionne grâce à une chaufferie biomasse alimentant 2 550 logements. Avec cette extension, le réseau de chaleur, géré par Idex, va passer de 9,9 à 26,4 kilomètres, pour alimenter les bâtiments administratifs, sportifs, culturels, scolaires et de santé de la ville.
La délégation de service public du réseau de chaleur s’étant achevée en septembre 2022, la ville de Soissons a choisi un nouveau délégataire - Idex, leader indépendant de l’énergie bas carbone du bâtiment dans les territoires. « Nous avons aujourd’hui un réseau de chaleur de 9,9 kilomètres, qui va être étendu à 26,4 kilomètres. La ville a déjà une chaufferie biomasse, avec des compléments en gaz, et il a été décidé d’en construire une deuxième, entièrement bois cette fois, couplée avec un condenseur thermodynamique intégrant une pompe à chaleur à absorption de 6,6 MW. C’est une nouvelle technologie assez pointue et innovante », précise Ginette Platrier, adjointe au maire en charge de l’Urbanisme, des travaux et de la rénovation énergétique et vice-présidente de GrandSoissons agglomération pour les projets structurants. La demande de permis de construire de cette nouvelle chaudière est en cours d’instruction, sa mise en service devrait être effective en 2024.
« Nous allons prendre en charge la rénovation intégrale du réseau existant, en remplaçant l’ensemble des canalisations et équipements », complète Dimitri Racimora, ingénieur commercial chez Idex, qui exploite 50 réseaux de chaleur en France (le plus gros étant celui du quartier de la défense à Paris).
Augmenter
la part d’EnR
C’est
donc un projet à forte dimension écologique et
plus que nécessaire dans le contexte actuel de crise énergétique
que
mène la municipalité avec ce réseau de chaleur plus vert, qui fait
passer le mix énergétique de l’actuel réseau de 50 à 85% d’EnR,
avec
la création de
la
chaufferie des
Ciseleurs,
dans le quartier de Saint-Waast/ Saint-Médard.
La
fourniture d’électricité de ce nouvel équipement est
garantie
d’origine 100% renouvelable. Résultat
attendu : environ 13 423 tonnes de CO2
évitées
par an en régime établi, soit l’équivalent de la circulation
annuelle
de
7 466 voitures dans l’agglomération.
« La
chaudière sera couverte de panneaux
photovoltaïques, l’approvisionnement
du bois, local, sera sécurisé dans un rayon maximal de 100
kilomètres autour de Soissons. Nous
avons négocié le prix du bois, figé pendant cinq ans »,
reprend Ginette Platrier.
Ce
nouveau réseau – un
investissement de 40 millions d’euros supporté par le délégataire
et subventionné à hauteur de 39% par l’Ademe –
comprendra
60 sous-stations supplémentaires. « Le
Centre hospitalier sera le premier établissement à être raccordé
à ce réseau de chaleur étendu »,
informe l’adjointe au maire. L’ancien
réseau va être renouvelé sur six kilomètres environ, nous allons
raccorder des collèges et lycées, les bailleurs sociaux, les
bâtiments
administratifs et collectifs, les
gymnases et quelques habitations de particuliers. »
« Le réseau va être étendu vers le centre, l’est et le nord de la ville, en passant par le parc Gouraud, dans le centre-ville, pour traverser l’Aisne et aller vers l’avenue de Laon. Le tracé a été défini en fonction de la densité de bâtiments des zones, Idex l’a optimisé dans ce sens, précise Dimitri Racimora. Ce projet permet à la ville d’accroître son indépendance énergétique, et aux particuliers et professionnels de bénéficier d’une énergie stable et moins chère. Pour un bâtiment non soumis au bouclier tarifaire, les économies réalisées sont de 60%. »
Le
nouveau réseau de chaleur, c’est :
- 43 sous-stations et 6,6 kilomètres rénovés.
- 60 sous-stations créées,
- Une nouvelle chaufferie biomasse d’une puissance de 6,6 MW, portant la capacité des énergies renouvelables et de récupération à 11,8 MW.
- 31 sous-stations passant en Eau chaude sanitaire (ECS) collective.
- Un suivi optimisé avec une nouvelle Gestion technique centralisée (GTC) sur l’ensemble des 55 sous-stations historiques.