Socx : les pommes de terre La Flandre s’exportent à 100%

La coopérative La Flandre, qui a fusionné avec Noriap il y a seulement quelques semaines, s’est lancée dans l’achat et la vente de pommes de terre. Aujourd’hui, ses produits s’exportent à 100% en Europe.

Pierre-Benoit Decool, chef de région de la coopérative La Flandre. © Aletheia Press/E.Chombart
Pierre-Benoit Decool, chef de région de la coopérative La Flandre. © Aletheia Press/E.Chombart

Au Portugal, en Belgique, en Italie, et même en Espagne, la coopérative Région la Flandre a déjà conquis une bonne partie de l’Europe avec ses pommes de terre. C'est pourtant une activité toute nouvelle, liée notamment à la récente fusion avec le grand groupe coopératif Noriap. «Nous nous sommes associés en décembre 2022 et en parallèle, on a commencé l’achat et la vente de pommes de terre ainsi que les travaux du nouveau bâtiment ici à Socx, explique Pierre-Benoit Decool, chef de région de la coopérative La Flandre. À l'origine, nous collections des céréales. Les pommes de terre s'y ajoutent et nous permettent, avec Noriap, de nous développer puissance 10 !»

L'investissement est de taille, et n'est réalisable qu'avec l'appui de la coopérative régionale. Le bâtiment de Socx, flambant neuf, affiche 2 500 m²... et une facture de 3 millions d’euros. À l'intérieur, on y trouve notamment une trieuse dernier cri, qui a coûté 600 000€. Fabriquée à Cassel par la marque Downs, elle permet automatiquement de nettoyer et de trier les pommes de terre. Par forme et taille, mais aussi par qualité, en éliminant notamment les tubercules abîmés ou pourris, impropres à la mise en marché.

Dans ce nouveau bâtiment de 2 500 mètres carrés, Région la Flandre peut stocker jusqu’à 3 300 tonnes. © Aletheia Press/E.Chombart

70 000 tonnes de pommes de terre

Outre la capacité d'investissement le groupe Noriap c'est aussi des tonnages à La Flandre. «L’activité du groupe Noriap c’est 100 000 tonnes de pommes de terre à l’année. Nous nous chargeons de 70 000 tonnes par an» détaille Pierre-Benoit Decool. 55 000 tonnes sont dédiées à l’industrie. Le reste, qui pourrait même atteindre 20 000 tonnes cette année, est destiné au marché du frais.

Et le tout est destiné à l'export. Car Région la Flandre fait du 100% export. Une fois conditionnées en palox, sacs ou big-bags selon leur destination, les pommes de terre franchissent toutes au moins une frontière. Le marché numéro 1 reste le Portugal. Mais la Belgique (pour l'industriel Vervaeke), l'Espagne, l'Italie ou les pays de l'Est sont aussi des destinations régulières. «Non seulement c’est un très beau démarrage, mais notre objectif c’est de poursuivre notre développement pour investir dans d’autres bâtiments en parallèle et se déployer encore et encore», insiste Pierre-Benoit Decool.

Devenir Leader sur le marché

Une stratégie qui suppose une bonne maîtrise de la logistique. À Socx, la coopérative est dans un parfait carrefour, proche de l’A25, et à quelques encablures de l’A16 et l’A26, et bien sûr des ports du détroit. Rien d'étonnant donc à ce que la coopérative projete d'y bâtir son nouveau siège social.

Région la Flandre n’en garde pas moins les pieds sur terre, et plus précisément sur son territoire. La coopérative travaille main dans la main avec des producteurs du Pas-de-Calais, mais aussi d’autres régions en France, notamment depuis la fusion avec Noriap, dont le territoire s'étend de la Seine-Maritime à la Marne. «Sur la Région Flandre, on a environ 1 250 adhérents actifs. Avec Noriap, nous sommes à 6 500, précise le responsable. Un poids qui pousse la coopérative à voir grand. «Avec Noriap, on veut être le leader dans la région», projette Pierre-Benoît Decool. Une belle ambition au cœur de la plus grosse région productrice de pommes de terres d'Europe...