Shopopop roule pour la livraison collaborative

«Cela demeure du collaboratif !» Adeline Viaud, la responsable de communication de Shopopop insiste bien sur cette donne. Le service de livraison à domicile proposé par celui qui s’affiche aujourd’hui comme le leader national dans le domaine (plus d’un million d’utilisateurs et 1,5 million de livraisons organisées en France l’an passé), est le fruit d’une philosophie basée sur le partage et l’entraide. «Nous nous appuyons sur les déplacements quotidiens des habitants d’un territoire pour assurer des livraisons à domicile pour le compte de différentes typologies de clients allant de la grande distribution, aux commerces de proximité», explique Adeline Viaud. L’application, créée à Nantes en avril 2016 par Johan Ricaut et Antoine Cheul, vient de renforcer sa présence en Meurthe-et-Moselle à la fin du mois de juin en proposant ses services du côté de Dommartin-lès-Toul. Présent dans le département depuis 2019 dans une vingtaine de villes à l’image d’Audun-le-Roman, Chanteheux, Deneuvre, Dombasle-sur-Meurthe, Essey-lès-Nancy, Nancy ou encore Val de Briey, Shopopop assure avoir réalisé plus de 45 000 livraisons. Le service se base sur un principe à la Blablacar. Les shoppers, des particuliers-livreurs, profitent de leurs trajets quotidiens (courses, écoles, travail) pour récupérer les commandes de leurs voisins dans les drives et en magasin avant de les leur livrer.

L’application se base sur une population de «shoppers» pour assurer les livraisons.

Une armée de shoppers

«Les shoppers s’inscrivent sur notre plateforme pour proposer leurs services. Pour chaque livraison réalisée, ils perçoivent une participation aux frais d’un montant compris entre 5 et 9 € en fonction de la distance à parcourir et du volume de la commande qui permet de rentabiliser leur déplacement.» La population de shoppers est notamment composée d’adeptes des pratiques collaboratives, des actifs urbains à la recherche de nouveaux services, des étudiants ou encore des personnes recherchant un complément de revenus. «Les clients des enseignes qui font appel à notre plateforme peuvent également choisir de se faire livrer par l’intermédiaire d’un particulier-livreur directement sur le site internet de leur magasin, au moment de valider leur panier», continue Adeline Viaud. «Le concept va bien au-delà du service ! La notion de collaboratif prend tout son sens. Nous avons bien ressenti que les choses commençaient à évoluer, notamment au plus fort de la crise sanitaire, il y a eu un besoin fort d’une nouvelle approche et d’une nouvelle entraide entre les gens notamment celles les plus éloignées des zones et centres commerciaux.» Un genre de participation à la lutte contre la fracture territoriale et une certaine alternative pour pallier la désertification des zones rurales. Au-delà de cet aspect collaboratif engagé, l’application se veut également une solution à la problématique du dernier kilomètre en zone urbaine. «Le service se veut plus flexible et moins coûteux qu’un service logistique traditionnel. Il permet de faciliter le quotidien des commerçants en leur proposant une offre de livraisons clés en main sans logistique supplémentaire.» De la livraison rapide et territorialisée avec une bonne dose de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Une affaire qui roule.