Séance plombée par les banques centrales et le luxe pour la Bourse de Paris
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 1,59% jeudi, plombée par le secteur du luxe et accusant le coup après de nombreuses annonces de décisions de politiques monétaires laissant...
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 1,59% jeudi, plombée par le secteur du luxe et accusant le coup après de nombreuses annonces de décisions de politiques monétaires laissant présager que les taux resteront élevés longtemps.
L'indice CAC 40 a lâché 116,89 points à 7.213,90 points, au lendemain d'une hausse de 0,67%.
Mercredi soir, après la clôture des marchés européens, la plus puissante des banques centrales, la Réserve fédérale (Fed) américaine, a annoncé maintenir ses taux à leur niveau actuel, sans fermer la porte à une hausse supplémentaire d'ici fin 2023.
Une décision largement attendue par les analystes, mais la "Fed a quand même surpris le marché en adoptant un ton plus ferme qu'anticipé", commente auprès de l'AFP Anne Beaudu, gérante obligataire chez Amundi, qui ajoute que "la révision des prévisions de taux pour les deux années à venir" a aussi pris de cours les investisseurs "avec moins de baisses que prévu précédemment".
Au cours de la séance de jeudi, les opérateurs de marchés ont pris connaissance des décisions des banques centrales du Royaume-Uni, de la Suisse, de la Norvège, de la Suède et de la Turquie.
La Banque d'Angleterre (BoE) a créé la surprise en maintenant ses taux directeurs à leur niveau actuel de 5,25%, marquant une première pause depuis le début de son cycle de relèvements des taux lancé en décembre 2021.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts des Etats touchent des plus hauts depuis plusieurs années: le taux d'intérêt à dix ans américain a atteint un nouveau plus haut depuis 2007 à 4,49%, l'équivalent allemand est grimpé jusqu'à 2,77%, au plus haut depuis 2011, et le dix ans français a dépassé les 3,30%, un record depuis fin 2012.
Le taux d'intérêt français à deux ans, s'est affiché pour sa part au plus haut depuis 2008 à 3,55%.
Une nouvelle hausse des prix du pétrole a en outre ravivé les craintes des investisseurs que l'inflation s'éloigne des scénarios de ralentissement prévus par les banques centrales.
Le luxe en repli
Le secteur du luxe s'affiche en rouge vif jeudi, pénalisé notamment par une note d'Oddo BHF qui observe un "ralentissement affectant tous les acteurs".
Les analystes d'Oddo BHF estiment notamment que leurs attentes concernant Hermès et Moncler étaient trop élevées et ont abaissé leur recommandation. L'action Hermès a chuté de 5,85% à 1.766,60 euros, LVMH a cédé 1% à 729,30 euros et Kering 0,87% à 453,60 euros.
Egalement présent sur le secteur, le géant des cosmétiques L'Oréal a perdu 2,51% à 399,70 euros.
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