Se rapprocher de la métropole lilloise

Evoluant dans un marché très mondialisé, la PME de Sambre-Avesnois, aujourd’hui spécialisée dans le bois, prospecte un secteur urbain très porteur en clients, particuliers ou professionnels.

Noémie Rousseau, responsable des relations humaines, et Vincent Croix, un des jeunes nouveaux dirigeants de la SAS Meurant (avec Olivier Rousseau). Ils ont repris le flambeau de Jean Meurant.
Noémie Rousseau, responsable des relations humaines, et Vincent Croix, un des jeunes nouveaux dirigeants de la SAS Meurant (avec Olivier Rousseau). Ils ont repris le flambeau de Jean Meurant.

Noémie Rousseau, responsable des relations humaines, et Vincent Croix, un des jeunes nouveaux dirigeants de la SAS Meurant (avec Olivier Rousseau). Ils ont repris le flambeau de Jean Meurant.

Si la SAS Meurant, implantée à Gognies-Chaussée, près de la frontière belge, et aussi à Maubeuge, participe à Nordbat pour la quatrième fois, c’est tout simplement pour se rapprocher de la clientèle et des professionnels de la Métropole, où la construction bois rencontre beaucoup d’écho.

Si l’histoire familiale, qui remonte à 1976, a démarré dans le bois et même dans les bois avec le bûcheronnage et le débardage, la SAS a bien évolué. Au début des années 80, elle a pris le virage du négoce avant de se spécialiser dans le bois et ses dérivés. A Gognies-Chaussée, site historique, la PME occupe 4 hectares en partie occupés par d’imposants bâtiments de stockage, dont certains récents.

Equipe dirigeante rajeunie

La PME compte aujourd’hui 48 personnes, dont une petite vingtaine de commerciaux. Son activité, c’est donc le négoce du bois et de ses dérivés. Même si le savoir-faire est là, l’activité de fabrication proprement dite est devenue marginale. Jean Meurant a maintenant passé le relais à de jeunes dirigeants qui ont fait leurs classes dans l’entreprise. Citons Vincent Croix et Olivier Rousseau, coresponsables, ou encore Noémie Rousseau, aux relations humaines et en charge de l’organisation de la présence à Nordbat. Les clients de la SAS sont des particuliers pour un tiers, des collectivités et des professionnels… En amont, la SAS travaille avec des scieurs, des industriels des produits transformés (parquets, ossatures, bardages extérieurs, panneaux isolants) et des importateurs, dont pas mal en Belgique, pays portuaire pour le commerce international du bois.

Une demande plus forte que la ressource

Faire de l’achat/revente dans ce secteur n’est pas simple. L’entreprise a ainsi ressenti, comme tout le bâtiment, le coup de frein donné, il y a trois/quatre ans en France, sur la commande publique, ce qui l’a obligée à rechercher de nouveaux produits et clients, en particulier du côté de la métropole lilloise. Autre exemple : le marché mondial du bois, à la fois très réglementé, très technique et très libéral, connaît en ce moment une raréfaction de la ressource. Ce phénomène est lié, notamment, aux demandes croissantes venues de pays émergents (Chine et Inde), lourdement industrialisés (Japon). On peut ajouter à la liste les pays du Golfe ou d’Afrique du Nord. Résultat, les prix augmentent et c’est le plus-disant qui l’emporte. Des événements climatiques, comme les tornades aux Etats-Unis, peuvent aussi avoir un impact sur les quantités et les cours : les arbres détruits en masse sont récupérés par l’industrie de la transformation qui, du coup, ne se fournit plus ailleurs.

Bref, les «tensions sont fortes» sur les prix et l’approvisionnement. D’où, comme l’expliquent les dirigeants de Meurant, la nécessité d’avoir du stock, de diversifier gammes et services, d’anticiper les besoins et de toujours prospecter…