Schuss sur la dématérialisation !

Réélu président lors de la 60e AG à Douai, Christophe Demarly a fixé aux experts de la compagnie plusieurs axes de travail, dont un prioritaire : la dématérialisation des expertises. Cette pédagogie est déjà en marche dans une Compagnie qui accueille de plus en plus de membres.

La compagnie attire chaque année plus de membres.
La compagnie attire chaque année plus de membres.

Traditionnellement Mme Dominique Lottin, premier président de la cour d’appel de Douai, accueille les congressistes ou les accompagne lorsque l’AG se déroule hors des vénérables murs de la cité de Gayant. Cette fois, elle leur a souhaité la bienvenue en CCI territoire de Douai et un joyeux anniversaire, le 60e… Le président, Christophe Demarly réélu, lui a remis la médaille de la Compagnie1 et l’a remerciée des encouragements prodigués. En effet, comme la Compagnie, les différents services de la cour d’appel de Douai se forment à la dématérialisation avec beaucoup d’ardeur, de célérité même. Mais, ainsi que l’a expliqué le premier président, les experts, qui jouent un rôle éminemment capital dans les procédures, doivent aussi accompagner ce grand mouvement en dématérialisant leurs expertises dès que possible, mais aussi inciter d’autres acteurs de la justice à les imiter, encourager leurs partenaires et les former parfois… Tous forment une chaîne : que l’un ou l’autre ne dématérialise pas et le lien est rompu. Le chantier est donc double ; la tâche, collective ; le but, commun.

 

D.R.

Mme Lottin et M.Demarly en première ligne de la dématérialisation.

La dématérialisation en marche. Le président n’a pas chômé depuis sa première élection à Valenciennes. Nombre de magistrats et experts sont déjà formés, d’autres professions sont fortement incitées à s’y mettre − les avocats par exemple −, la compagnie les y aidera comme elle le fait déjà, au point d’être pionnière en cette matière au sein des professions du droit. Depuis 2013, du travail a été fait avec plusieurs journées de formation à l’initiative de la Chancellerie, le gestionnaire du logiciel a été confirmé (la société Rail), un comité de pilotage constitué avec les magistrats et greffiers et un représentant de la Compagnie (Patrick Bernard). En tout, 45 experts, 70 magistrats et greffiers ont été formés, un excellent premier résultat. «Mais le dématérialisation se joue à trois», a ajouté le président, se tournant vers le Barreau et la présidente du Conseil. Bref les avocats du ressort s’y mettent, «les premières expertises totalement dématérialisées peuvent donc commencer» a-t-il conclu.

 

Augmentation des effectifs. La Compagnie compte 250 experts avec, en 2014, 25 nouveaux (surtout lillois), appartenant à la santé (23%), au BTP (52%), à la traduction (13%), etc. (pour une trentaine de spécialités). Didier Preud’Homme a fait état de la bonne santé de l’IREJ (Institut régional d’expertises judiciaires) qui, avec 159 membres, a augmenté ses effectifs de 40%.

D’autres questions ont été abordées : arrivée d’un nouveau secrétaire général (Loïc Berro), modifications et élections au conseil de discipline, fixation des honoraires, trésorerie, accueil de nouveaux membres, etc. Sylvie Humbert, professeur des universités, a animé une conférence sur «la cour d’appel dans la tourmente de la Grande Guerre». Olivier de Baynast de Septfontaines, procureur général près la cour d’appel de Douai, a rejoint les congressistes et le premier président, Mme Lottin, pour un cocktail final et un dîner au Domaine Napoléon de Seclin.  

 

1. Ainsi qu’à un expert près la Compagnie, André Dorp.