Sauvons le trait du Nord

Débardage en forêt, travaux en agriculture biologique, promenades, assistance à des services publics touchant à l’environnement… Les pistes ne manquent pas.

La profession de maréchalferrant existe toujours. Ici, en démonstration, à la Foire aux mouches d’Avesnes-sur-Helpe.
La profession de maréchalferrant existe toujours. Ici, en démonstration, à la Foire aux mouches d’Avesnes-sur-Helpe.

 

La profession de maréchalferrant existe toujours. Ici, en démonstration, à la Foire aux mouches d’Avesnes-sur-Helpe.

La profession de maréchalferrant existe toujours. Ici, en démonstration, à la Foire aux mouches d’Avesnes-sur-Helpe.

De r n i è r e m e n t , la commune d’Avesnes-sur- Helpe, dans l’Avesnois, a accueilli la 35e édition de sa Foire aux mouches, grand rendez-vous annuel, festif bien sûr mais aussi à vocation économique puisque cette manifestation propose une vitrine grand public sur le commerce, l’artisanat, les services, les produits du terroir et l’agriculture. A cette occasion, les visiteurs ont pu observer de près le cheval dit trait du Nord, une race originaire des Flandres et du Hainaut franco-belge, ainsi qu’un maréchal- ferrant du Pas-de-Calais, spécialisé, qui a fait son travail devant le public.
Si l’animal a disparu des campagnes où l’intensif et la mécanisation se sont imposés, il compte aujourd’hui des défenseurs, notamment dans le Hainaut- Cambrésis. Des propriétaires et éleveurs, associations et autres structures ont mis en place des moyens pour, d’une part, préserver ce cheval à la fois robuste, puissant et doux, et, d’autre part, démontrer qu’il est capable – et c’est une des clés de sa survie – de rendre bien des services. Audelà des simples expériences marginales…

Des services qu’il peut rendre. Dans quels domaines ? Les exemples ne manquent pas. On peut citer le débardage en forêt, ce solide cheval étant capable d’aller chercher de lourdes charges, aux côtés des bûcherons et élagueurs, là où les tracteurs ne peuvent plus passer. Des expériences de traits du Nord associés à des collectivités territoriales et services publics urbains (ramassage de déchets, travaux dans les espaces verts, entretien en milieu accidenté…) sont tentées (l’exemple d’Hazebrouck est souvent cité). Les promenades, en calèches, roulottes peuvent aussi être développées, notamment en milieu rural, et pourquoi pas en ville où la vision de l’imposant animal constitue un spectacle à la fois insolite et sympathique. Les mariages en calèche et compétitions donnent aussi au trait du Nord des occasions de sorties remarquées.
Enfin, l’agriculture biologique peut aussi lui rendre une de ses vocations historiques : aider aux travaux des champs sur de petites surfaces.

Des défenseurs. Toutes ces pistes, Michel Gravez, agriculteur en retraite en Avesnois, les énumère volontiers. Il est secrétaire de l’association avesnoise “Sauvons le trait du Nord”, basée à Landrecies et qui réunit une vingtaine d’éleveurs et propriétaires. Dans le sud du Nord, on compte également des structures d’importance : le siège national du Syndicat d’élevage du cheval trait du Nord, qui se situe à Cambrai ; et le Pôle trait du Nord de Saint- Amand-les-Eaux qui, sur 4 hectares, propose deux carrières, un manège, 35 boxes pour l’hébergement, une station de reproduction, un centre d’éducation et de formation (conduite, attelage…). Un des partenaires de ce pôle est le parc naturel régional Scarpe-Escaut.

Contacts : les organismes cités sont tous sur Internet.