Santenov accélère : deux conventions stratégiques pour doper la santé à Dijon

Dijon Métropole muscle son écosystème santé. À travers deux conventions stratégiques signées par le cluster Santenov, avec le Leem et le Genopole, la capitale bourguignonne entend structurer son réseau et accélérer l’émergence de projets innovants.

Nathalie Koenders, maire de Dijon. © Aletheia Press / Arnaud Morel
Nathalie Koenders, maire de Dijon. © Aletheia Press / Arnaud Morel

Créer des ponts entre recherche académique, entreprises et industriels pour structurer un écosystème santé d’envergure. Tel est l’objectif que s’est fixé Santenov, le cluster santé de Dijon Métropole, qui franchit une nouvelle étape en signant, le 3 avril dernier, deux conventions majeures avec le Leem et le Genopole d’Évry.

Pour Nathalie Koenders, maire de Dijon, les enjeux sont vertigineux. "La santé publique fait face à des défis inédits : surpoids, tension hospitalière, montée en puissance de l’intelligence artificielle… La pandémie récente a montré à quel point il était crucial d’avoir un tissu local solide et innovant", souligne-t-elle. Dijon, terre d’innovation médicale depuis l’invention du pansement adhésif par Urgo, entend bien jouer sa carte en misant sur la santé comme filière d’excellence, aux côtés de l’alimentation et de l’environnement.

Une veille réglementaire de premier plan

Pascal Le Guyader, directeur général adjoint de Leem (au centre) et Pascal Auzière, directeur business développement stratégique chez Urgo Healthcare et président de Santenov. © Aletheia Press / Arnaud Morel

Pour Pascal Auzière, directeur business développement stratégique chez Urgo Healthcare et président de Santenov, le cluster doit être avant tout "un réseau vivant", où acteurs économiques, académiques et institutionnels travaillent ensemble. L’alliance avec le Leem, l’organisation qui représente l’industrie pharmaceutique en France, constitue un appui de poids.

Elle ouvre à Santenov l’accès à une veille réglementaire de premier plan et à un dialogue privilégié avec les décideurs nationaux. "Les clusters permettent de retisser du lien entre recherche publique et développement industriel, c’est une clé pour redonner à la France son rôle dans la recherche mondiale", appuie Pascal Le Guyader, directeur général adjoint du Leem.

Un accompagnement sur mesure pour les start-ups

Autre partenariat stratégique : le lien tissé avec le Genopole, premier biocluster français dédié aux biotechnologies, né dans la dynamique du Téléthon. "Genopole nous accompagne pour encadrer deux jeunes pousses locales, Cellaven et Ummon Health tech. C’est une reconnaissance du potentiel de nos projets", se félicite Pascal Auzière. L’expérience du Genopole, qui a vu naître 300 entreprises depuis 1998, sera précieuse pour guider les start-ups dijonnaises dans le long parcours de l’innovation biomédicale.

Genopole accueille le programme Santenov’Boost, en partenariat avec le cabinet Patriarche. Objectif : offrir aux jeunes entreprises un accompagnement thématique sur mesure, depuis l’accès au financement jusqu'à la préparation de l’industrialisation. "C’est une phase critique, entre la fin de la R&D et les premières ventes", témoigne Julien Maruotti, fondateur de Cellaven, qui développe un automate pour la culture cellulaire. L’enjeu est d’autant plus crucial que le bâtiment totem de Santenov, 9 000 m² dédiés à la santé, doit sortir de terre d’ici 2027.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel