Sanofi: le brouillard se lève un peu sur l'avenir du Doliprane
Sanofi a promis une décision "dans les prochaines semaines" sur l'avenir d'Opella, sa filiale de médicaments sans ordonnance (Doliprane, Lysopaine...), après une semaine qui a permis d'en savoir un...
Sanofi a promis une décision "dans les prochaines semaines" sur l'avenir d'Opella, sa filiale de médicaments sans ordonnance (Doliprane, Lysopaine...), après une semaine qui a permis d'en savoir un peu plus sur les acquéreurs potentiels.
"Nous choisirons la meilleure option dans les prochaines semaines", a indiqué vendredi un porte-parole du groupe pharmaceutique français. "Nous gardons toutes les options ouvertes, y compris une cotation (en Bourse) et une vente" à un acquéreur, a-t-il ajouté.
Selon les informations distillées dans la presse tout au long de la semaine et confirmées ensuite par des sources proches du dossier, Sanofi a reçu cette semaine deux offres de fonds d'investissements pour Opella, la division grand public qu'elle veut vendre et qui compte 11.000 salariés.
Une première offre est menée par le fonds français PAI Partners, épaulé par les fonds d'Abou Dhabi Avia, singapourien GIC, et canadien BCI.
Une deuxième offre émane du fonds américain CDR. Les deux offres "convergent" vers une valorisation d'Opella à 15 milliards d'euros, selon une information vendredi de La Lettre (ex-La Lettre A) confirmant les montants déjà évoqués un peu plus tôt dans la presse.
Le troisième scénario serait celui d'une entrée en Bourse d'Opella, avec un maintien d'une participation du groupe français.
L'Elysée et le gouvernement suivent de près ce dossier très symbolique, alors que le paracétamol - le principe actif du Doliprane - s'était fait rare dans les pharmacies pendant quelques mois, à partir de la fin 2022.
Mardi, le nouveau ministre délégué à l'Industrie Marc Ferracci a souligné qu'il s'était "saisi dès son arrivée" du sujet Opella.
"Les outils dont s'est doté le gouvernement depuis quelques années, notamment avec le contrôle des investissements étrangers en France, donnent des leviers pour sécuriser cette opération", a-t-il indiqué.
Une manière de dire, selon beaucoup d'observateurs, que le gouvernement ne s'opposait pas par principe à l'arrivée de capitaux étrangers dans le capital d'Opella.
Selon La Lettre, un conseil d'administration de Sanofi s'est réuni jeudi pour examiner les offres.
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