Salon SIFER : le rendez-vous du ferroviaire 4.0
Alors que le Parlement européen a décrété 2021 «Année européenne du rail» et que la fréquentation des trains est en hausse malgré la crise sanitaire, industriels, équipementiers, entreprises, donneurs d'ordre français et internationaux se donnent rendez-vous du 26 au 28 octobre à Lille Grand Palais pour la 12e édition du SIFER.
C'est l'événement que toute la filière ferroviaire attend : le SIFER réunit, durant trois jours et depuis quinze ans, l'ensemble des acteurs français et internationaux du secteur. Placée sous le signe des produits et services durables, cette douzième édition arrive à une période charnière où l'industrie ferroviaire est en questionnement, avec toujours un enjeu de service public et de compétitivité pour que la France conserve son troisième rang mondial.
Les
Hauts-de-France sont clairement tête de file en occupant la première
position avec plus d'un milliard de chiffre d'affaires généré
(soit un quart du CA national), représentant un tiers des employés salariés.
La
région, terre d'excellence
«On
compte plus de 15 000 emplois dans l'industrie régionale (sur les 35
000 nationaux) dont 10 000 sur le Valenciennois, preuve que ce
territoire est une locomotive avec la présence d'Alstom, deuxième
constructeur mondial roulant, à Petite-Forêt et à Crespin. A eux
deux, ces sites emploient 4 000 personnes», détaille Ali Benamara, président de l'AIF (Association des
industries ferroviaires des Hauts-de-France). D'ici 2030, un besoin
de plus de 17 000 salariés a été identifié.
C'est
aussi dans la région que naissent les innovations : «Quand
on prend un métro dans le monde, il y a de fortes chances que les
rames viennent de Valenciennes. La particularité de la filière ?
Elle est l'une des seules à concevoir et à fabriquer sur le
territoire dans nos usines.»
Dernier événement majeur dans la région : le tout premier
hydrogène fabriqué par Alstom, une première mondiale.
Des
trains de plus en plus verts
Le
train d'il y a trente ans n'est plus celui d'aujourd'hui :
l'ingénierie, le digital, la data, l'électronique embarquée... ont
pris de plus en plus d'ampleur, nécessitant des compétences
nouvelles à toutes les strates. «Plus de la moitié des
effectifs de chez Alstom sont des cadres ! Le train de demain est un
train environnemental, au service de la population, c'est le
prolongement de chez soi, connecté humainement et en iT. Mais la
filière a encore un gros travail d'attractivité à réaliser», poursuit Ali Benamara.
Stéphane
Meuric, directeur de Transalley, technopôle d'excellence
valenciennois, conforte cette idée : «Tout en assurant les
métiers traditionnels, de nouveaux métiers émergent pour la
décarbonation des trains, l'électrification, l'hydrogène... Il
faut donner une autre image du ferroviaire.»
Du
côté des mobilités douces, le train a évidemment toute sa place :
en combinaison avec d'autres moyens de transport, il entre dans ce
qu'on nomme désormais la mobilité partagée. «Nous croyons en
la complémentarité des modes de transport, mais pour cela il faut
une combinaison facile entre le train, le vélo... Certains
constructeurs proposent la voiture, le vélo ou le scooter en combiné.
Une stratégie de 'petits pas' est nécessaire», poursuit
Stéphane Meuric.
Les temps forts du salon
-
Cérémonie inaugurale le mardi 26 octobre à 10h30. A 12h30,
conférence sur «Compétitivité de l'industrie ferroviaire :
comment moderniser le leadership mondial» par l'UNIFE (association
européenne de l'industrie ferroviaire). A 16h : remise des prix des
Trophées de l'innovation organisés par i-Trans et ERCI (Européen
Railway Clusters Initiative) avec la mise à l'honneur de projets
innovants d'entreprises européennes de l'industrie.
-
1re journée de B2B Meetings le mercredi 27 octobre à
10h : convention d'affaires sur l'industrie ferroviaire.
-
2e journée de B2B Meetings le jeudi 28 octobre à 10h. A 11h30, 12h40 et 14h : «Comment l'innovation coopérative de
Railcoop amène-t-elle de nouvelles innovations ferroviaires ?"
Programme
complet sur https://www.sifer2021.com/