Sailendra progresse pas à pas
Mariage réussi entre l’ingénierie scientifique et le commerce, l’entreprise Sailendra monte en puissance et reste particulièrement réactive aux performances du e-commerce. Avec une marge de progression significative.
«Comprendre et observer ce que font les gens pour mieux proposer nos services aux clients.» Régis Lhoste, président de Sailendra, synthétise tout autant la ligne d’action de son entreprise que son esprit. Sailendra, basée à Villers-lès-Nancy, non loin du Jardin botanique, est cette PME née en 2008. La société est le fruit de plus de 15 ans de recherche en intelligence artificielle en collaboration entre le Loria, INRIA et l’Université de Lorraine. Elle est lauréate du concours national d’aide à la création d’entreprise de technologies innovantes du Ministère de la Recherche, en 2006 puis en 2007. Deux titres qui ont conféré une validation scientifique, économique et industrielle au concept. Les fondateurs de Sailendra ont été doublement récompensés en 2007 dans le cadre du concours Entreprendre et des Masters de la création. Comme le rappelle Régis Lhoste, «Sailendra est une start-up qui installe une ligne de codes sur la page web de ses clients ce qui permet d’enregistrer l’usage et le comportement des internautes sur le site.» Ces données sont ensuite étudiées par l’équipe de l’entreprise qui peut faire les recommandations les plus appropriées à ses clients et ajuster au mieux une offre commerciale. Ce qui peut permettre plus efficacement de présenter un produit, suivre un profil. Bien entendu, tout cela se fait de manière anonyme pour le navigateur. Sept ans après sa création, Sailendra monte en puissance. «Une croissance maîtrisée», note Régis Lhoste. En 2010, l’entreprise réalisait 90 000 euros de chiffre d’affaires. Le dernier exercice la voit atteindre 120 000 euros. Sept collaborateurs et/ou salariés veillent à la bonne marche de la jeune PME. Sailendra cible particulièrement les entreprises du e-commerce. Sur ce créneau, la potentialité est importante quand on connaît l’explosion du commerce en ligne.
La potentialité du e-commerce
En 2014, la part du e-commerce en France pesait 8 % dans les ventes de détail (hors alimentaire). Le Web représentait 12 % des ventes d’habillement, chaussures, accessoires et textiles de maison et 18 % de l’équipement de la maison, produits informatiques et télécoms.
La montée en flèche des marketplaces est un point à souligner : 1/3 des e-commerçants TPE/PME commercialisent actuellement sur les places de marché (eBay, Amazon) et 30 % des internautes utilisent ce mode d’achat. Les courbes sont exponentielles. Sailendra s’adresse également au secteur bancaire tel le Crédit Agricole, son premier contrat. Pour Régis Lhoste et ses collègues, 2015 commence sous le meilleur jour. Ils viennent de signer un nouveau client avec la société Import du Monde, importateur et grossiste en ligne de bijoux, montres et maroquinerie. Sailendra sera aussi présente les 15 et 16 avril au salon parisien e-marketing. Le rendez-vous incontournable d’une branche florissante avait accueilli l’an passé quelque 16 000 visiteurs. Quant à l’avenir, Régis Lhoste le voit autant avec ambition que pragmatisme : «Il nous faut structurer notre offre et fidéliser ceux qui nous font confiance dans notre démarche professionnelle, sans nous disperser. Le e-commerce, les banques restent notre cœur de cible. Pourquoi ne pas aller vers le tourisme, les assurances ? De toute façon, nous ne ferons rien qui ne soit mûrement réfléchi». Le futur de Sailendra passe également par une communication et une information accrues afin de mieux faire connaître au monde de l’entreprise toutes les possibilités et les subtilités que recèle l’optimisation d’une navigation de clientèle sur la toile. Afin que le virtuel se fasse acteur de progrès commerciaux. L’entreprise de Régis Lhoste pourrait dans quelques semaines passer à une autre phase de son essor : un déménagement qui la rapprocherait de la sphère entrepreneuriale sur le Grand Nancy.