Roofeur veille sur les toitures des professionnels

Trouver une entreprise capable d'entretenir et de réparer les toitures des bâtiments professionnels n'est pas toujours une chose aisée. L'entreprise Roofeur, créée il y a plusieurs mois par Hubert Gouin, couvreur, entend répondre à cette demande. « De par son activité professionnelle et ses relations, il s'est rendu compte qu'il y avait une demande et a créé une branche dédiée à cette activité, précise Jérôme Edet, directeur général de Roofeur. C'est une niche avec une forte demande. Mais les entreprises de couverture ont de nombreuses certifications et diplômes à obtenir, notamment concernant l'amiante, pour intervenir sur les toitures d'entreprises. Cela coûte cher, prend du temps, et ce n'est pas toujours leur priorité. »

Privilégier un entretien régulier

Pour preuve de cette demande, en peu de temps, l'entreprise a déjà convaincu plusieurs clients de travailler avec elle, comme LVMH, Luzeal, Velux France, CIB, ou encore, du côté des collectivités, les mairies de Wimy et Vervins pour leurs bâtiments publics, ainsi que les lycées de Chauny et Fourmies (Nord). « Nous préconisons des contrats d'entretien et de maintenance parce que les grosses réfections de toitures coûtent très cher. La loi Climat et Résilience, par exemple, peut imposer, selon certains critères, de respecter certaines règles lorsque vous effectuez d'importants travaux sur une toiture d'une entreprise de plus de 1 000 m². Il faudra alors installer un procédé de production d'énergies renouvelables, comme des panneaux photovoltaïques ou un système de végétalisation, note Jérôme Edet. Cela implique forcément des surcoûts. Du nettoyage de toiture, des remplacements de tôles ou des réparations de chéneaux peuvent, entre autres, éviter de gros travaux. »

Le professionnel estime qu'il vaut mieux préconiser un budget d'entretien et de maintenance chaque année plutôt que d'attendre d'effectuer de lourdes rénovations. Roofeur propose des contrats sur mesure qui incluent un diagnostic approfondi, des inspections par drone, une modélisation 3D des toitures, des recommandations de travaux détaillées, des chiffrages précis et un suivi rigoureux des travaux effectués. L'entreprise compte aujourd'hui 8 salariés, dont 2 équipes d'artisans. « Nous ne faisons pas appel à des prestataires ; nous gérons nos travaux en direct avec nos salariés, ce qui nous permet de contrôler ce qu'il se passe et d'intervenir rapidement si besoin, explique Jérôme Edet. Nos artisans sont formés par notre responsable technique, qui est un Compagnon du devoir, et suivent régulièrement des formations. »

Un développement dans la Somme en 2025

Si la PME vante des valeurs familiales et vient à peine de naître, elle ne manque pas d'ambition pour l'avenir, bien au contraire. « M. Gouin a pour projet d'ici un an et demi de construire un nouveau siège social incluant des locaux et un dépôt à La Capelle. Une seconde agence Roofeur ouvrira à Abbeville à compter de janvier 2025, explique le directeur général, chargé du développement de l'entreprise. Nous couvrons déjà l'Aisne, la Marne, les Ardennes, le Nord, une partie du Pas-de-Calais et de la Somme ; être à l'ouest de cette zone, à Abbeville, va nous permettre de compléter le maillage et de toucher aussi la Seine-Maritime. Nous aurons là aussi, au minimum, deux équipes d'artisans. »

Par la suite, l'ouverture de nouvelles agences dans les régions Grand Est et Rhône-Alpes, puis dans le sud de la France, est déjà prévue pour Roofeur, qui souhaite d'ici 5 ans être présente sur l'ensemble du territoire national. « Nous allons atteindre 14 salariés en 2025 et une vingtaine en 2026, projette Jérôme Edet, passé par Engie, où il a déjà eu l'occasion de gérer plusieurs agences. Le bon démarrage que nous observons à Vervins nous donne confiance. » Le chiffre d'affaires prévisionnel est en phase avec les objectifs de départ. L'aventure Roofeur ne fait donc que commencer.