Risques géopolitiques et taux obligataires plombent Wall Street
La Bourse de New York a terminé en berne vendredi une semaine négative, plombée par des taux obligataires élevés et les risques...
La Bourse de New York a terminé en berne vendredi une semaine négative, plombée par des taux obligataires élevés et les risques géopolitiques avant le week-end.
L'indice Dow Jones a cédé 0,86% à 33.127,28 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a chuté de 1,53% à 12.983,81 points et l'indice élargi S&P 500 de 1,26% à 4.224,16 points.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, ont touché brièvement 5% dans les échanges post-clôture jeudi soir, un sommet depuis juillet 2007. Vendredi vers 20H30 GMT se stabilisaient à 4,91%.
"Les investisseurs ne veulent pas prendre de risques avant le week-end alors que les tensions restent élevées" au Proche-Orient au 14e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, a indiqué Jack Ablin spécialiste de la stratégie d'investissement, chez Cresset.
"Alors qu'on fait face à un mur de préoccupations, les investisseurs n'ont guère montré d'appétit à dépasser ce mur ces dernières séances", ont commenté pour leur part les analystes de Schwab.
L'once d'or, valeur refuge par excellence, a gagné 0,56% à 1.991,60 dollars, après être grimpé en séance à un sommet en cinq mois, juste au-dessus des 2.000 dollars l'once.
"L'or se porte bien dans cet environnement qui fuit le risque", a souligné Jack Ablin pour l'AFP.
Au rang des indicateurs, le gouvernement américain a dévoilé le déficit budgétaire annuel de l'Etat fédéral qui s'envole à 1.700 milliards de dollars pour l'exercice fiscal 2023 clos le 30 septembre.
Le déficit se creuse ainsi de 23% du fait d'une réduction des recettes issues des impôts mais aussi d'une augmentation du service de la dette, due à la montée des taux.
Les émissions massives de nouvelles obligations d'Etat pour rembourser les échéances d'un déficit toujours important sont souvent citées comme un des facteurs de la montée des rendements sur les bons du Trésor.
Les investisseurs ont aussi continuer de soupeser les propos de Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine (Fed), qui jeudi a donné du grain à moudre aux +faucons+ comme aux +colombes", c'est-à-dire pour les partisans de taux élevés comme ceux d'une politique monétaire plus souple.
"Il a souligné qu'il était impératif de revenir à une inflation soutenable et que la route pour y parvenir serait longue et imprévisible", ont résumé les analystes de Wells Fargo.
Du côté des résultats de sociétés, l'impression générale est mitigée. "Les compagnies parviennent à battre les prévisions sur leurs résultats mais pas sur leurs chiffres d'affaires", relevait Jack Ablin de Cresset.
"La croissance de l'activité n'est pas au rendez-vous. Ce n'est pas une bonne recette pour l'expansion des profits", a estimé l'analyste.
Du côté des valeurs, Tesla a continué sa chute (-3,69% à 211,99 dollars), entraînant le Nasdaq à la baisse. L'action du groupe d'Elon Musk a fondu de près de 16% depuis le début de la semaine, à cause de résultats trimestriels décevants.
Lors d'une audioconférence, Elon Musk a aussi longuement blâmé la hausse des taux d'intérêt qui renchérit ses coûts de production et handicape les achats à crédit de ses véhicules.
Les titres d'autres constructeurs de véhicules électriques ont été entraînés dans le rouge comme Rivian (-2,56%) ou Lucid (-1,38%).
American Express, un poids lourd du Dow Jones, a perdu 5,38% à 141,57 dollars malgré des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions. Le groupe a signalé une croissance continue des dépenses à crédit des consommateurs.
Les actions du secteur de l'énergie solaire ont connu une mauvaise journée, dans le sillage du groupe basé en Israël, SolarEdge Technologies (-27,27% à 82,90 dollars). Il a indiqué faire face à un ralentissement du marché de l'installation d'équipements en Europe.
D'autres sociétés du secteur plongeaient comme Enphase Energy (-14,68%) ou Sunpower (-8,62%).
Nasdaq
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