Rideau de fer...

Rideau de fer...

Ils espéraient mais s’y attendaient un peu et ils doivent aujourd’hui s’y résigner ! Les commerces de proximité jugés non essentiels ne rouvriront pas avant le 1er décembre, au mieux. Jean Castex, le Premier ministre, l’a affirmé à l’occasion de sa prise de parole le 12 novembre dernier suite à un nouveau conseil de défense sur l’évolution de l’épidémie. Une réouverture est envisageable «sur la base d’un protocole renforcé» mais seulement si une tendance à la baisse de la prolifération de l’épidémie est enregistrée. À l’inverse, si la tendance à la baisse ne se confirme pas et que le nombre de patients Covid en réanimation augmente, Jean Castex l’a assuré «nous serions amenés à prendre des mesures supplémentaires afin d’arrêter la vague.» La douche est donc plus que froide pour bon nombre de commerçants et elle risque de l’être encore plus dans les semaines à venir. Les différentes mobilisations des représentants de l’écosystème entrepreneurial et des organisations et fédérations patronales avec des plans d’actions détaillés n’ont pas atteint leur but. Les jauges évoquées, la limitation du nombre de personnes au mètre carré, les ouvertures sur rendez-vous, ne pourraient être qu’effectives que dans une quinzaine de jours, si tout va bien. Reste que quinze jours, c’est long, trop long pour certains voire même quasiment fatal. «La réouverture des commerces est un acte de première nécessité pour nos commerçants, pour nos villes et pour notre économie (…). L’heure est grave, nos commerces de proximité ne se relèveront pas. Autorisez les commerçants à exercer leur métier sans tarder !», alertait Luc Chauvin, le président de l’ACCIM (Association des CCI Métropolitaines) dans un communiqué du 10 novembre. «À l’approche des fêtes de Noël, tout report de la réouverture des commerces serait contre-productif car il contribuerait à concentrer les flux d’achats et donc des flux de consommateurs dans nos villes à la reprise de l’activité.» Les sonnettes d’alarme économiques sont tirées ainsi que celles de leurs consœurs sanitaires, et quoi que l’on dise ce sont elles qui prévalent. L’équilibre tant recherché entre activité économique et santé publique s’avère, jour après jour, délicat à trouver. Voire quasiment impossible ? Rien n’est impossible !