Retz-en-Valois : de nombreux défis en 2025
À
l'occasion des vœux de la communauté de communes de Retz-en-Valois,
son président Alexandre de Montesquiou est revenu sur de nombreux
enjeux de l'année à venir : partenariat avec le
Soissonnais-Valois et avec la Cité internationale de la langue
française, connexion avec l'Ile-de-France, projets de maisons de
santé pluriprofessionnelles, développement du compostage dans la
gestion des déchets. Les défis ne manquent pas.
La communauté de communes de Retz-en-Valois, forte de 54 communes dont Villers-Cotterêts, sa «capitale», de 28 939 habitants, de près de 100 agents et localisée à proximité de grands pôles comme Roissy-Charles de Gaulle, Reims et Paris, continue d'avancer. C'est le sens de l'intervention de son président Alexandre de Montesquiou lors de ses vœux, jeudi 23 janvier. «Retz-en-Valois veille à mener à bien ses compétences avec sérieux discernement, efficacité et pragmatisme, mais aussi avec ambition, rappelle-t-il. Et ceci malgré un contexte national et international empli d’incertitudes et d’interrogations, qui a parfois tendance à nous rendre moroses, et à nous faire douter de l’avenir».
Le président se dit fier de proposer des services à la population : réseau de transport Villéo-Retzéo qui permet de se rendre les centres-bourgs de la communauté de communes et de faciliter les déplacements du quotidien au prix de un euro le trajet, les deux «France services» de Villers-Cotterêts et Vic-sur-Aisne, le service enfance-jeunesse, le soutien à l'épicerie sociale mais aussi la collecte et le traitement des déchets ménagers. Une tarification éco responsable est progressivement mise en place sur cette dernière et porte ses fruits : entre 2021 et 2024, les ordures ménagères enfouies ont baissé de 2 500 tonnes, soit un passage de 251 kg/an/habitant en 2021 à 167 kg en 2024 et une économie de 285 000 euros. «Nous devons absolument encore développer le compostage et diminuer les refus de tri soit 450 tonnes en moyenne par an, qui nous coûtent beaucoup trop cher : 230 000 euros en cumul sur 4 ans, explique le président. Nous devons aussi lutter contre les dépôts sauvages de déchets qui sont totalement inacceptables».
Une nouvelle zone d'activités
En matière d'investissement, Alexandre de Montesquiou rappelle les six millions d'euros portés pour le déploiement de la fibre sur les 54 communes, les projets d'assainissement collectif et la future nouvelle station d'épuration d'Ambleny, le développement de zones d'activités avec le projet de la Zone des Portes du Valois, tout en étudiant d'autres opportunités sur le territoire, ou encore le soutien aux porteurs de projets et aux entreprises locales. Il rappelle aussi que la communauté de communes se projette dans l'avenir en s'associant aux voisins du Pays du Soissonnais-Valois pour construire ensemble un Schéma de cohérence territorial, véritable feuille de route politique du territoire et un Plan Climat Air-Energie pour les 30 ans à venir.
Le président de Montesquiou n'oublie pas non plus un certain nombre de défis à relever notamment en matière de santé. «En cinq ans, ce sont trois projets de Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) qui ont vu le jour et une Équipe de soins primaires (ESP). Ils rayonnent dans le secteur d’Ambleny / Vic-sur-Aisne, à Vivières, à Villers-Cotterêts et à La Ferté-Milon», dit-il. Des travaux sont par ailleurs en cours à la MSP de Villers-Cotterêts dont la collectivité est propriétaire.
Un projet d'Arboretum en forêt de Retz
Autre projet cette année : le déploiement du plan d’actions de Forêt d’exception porté par l’ONF, la communauté de communes et le Centre des Monuments Nationaux. Aux côtés de l’ONF et de la Cité internationale de la langue française, élus et techniciens de la collectivité se mobilisent tout au long de l’année pour mener à bien les différentes actions. En 2025, le projet de plantation en forêt de Retz d'une collection d'arbres en provenance de pays francophones, une sorte d'Arboretum, devrait voir le jour. «L'idée est venue quand nous avons rencontré l'ambassadeur du Liban lors de la semaine de la francophonie en mars 2022, et cette collection constituera un lien de plus entre la forêt et le château, les premiers arbres seront des cèdes du Liban qui devraient être plantés avant le printemps», annonce-t-il.
2024 a vu la réalisation d'une étude sur la filière bois, élargie à l’ensemble des acteurs du Soissonnais Valois. «Cette filière nous devons la consolider et la soutenir en travaillant avec les quelques 200 entreprises qui œuvrent de l’amont à l’aval de la chaîne de valeur», insiste le président. Lequel n'oublie pas le volet transport et la connexion avec l'Ile-de-France. «Les élus du Soissonnais-Valois portent, depuis de nombreuses années, avec le soutien de la région Hauts-de-France, le projet de la fameuse Virgule. Ce projet prévoit la création d’une connexion ferroviaire entre la ligne TER Paris-Laon et la ligne à grande vitesse qui dessert Roissy-TGV et l’aéroport Charles-de-Gaulle. Cette Virgule, dont la SNCF a confirmé la faisabilité technique, permettra de rapprocher l’Île-de-France et le Soissonnais Valois, et favorisera la venue des touristes».
En matière de tourisme, il a rappelé
la fusion des offices de tourisme du Soissonnais et Retz-en-Valois et
la création d'un Epic (Etablissement public industriel et
commercial) présidé par Céline Le Frère et qui va s'attacher à
valoriser les richesses patrimoniales, culturelles, naturelles et
historiques du territoire. La collectivité qui s'engage aussi en
matière de culture avec un partenariat avec la Cité internationale
de la langue française et la 3ème édition à venir du festival
«Paroles» qu'elle organise avec l'agglomération de Compiègne
et la communauté de communes des Lisières de l'Oise.