Retraites: FO se félicite de l'ouverture d'une discussion "par le bon bout"
Le secrétaire général de Force Ouvrière Frédéric Souillot a estimé qu'"on va enfin discuter retraites en prenant les choses par le bon bout" sans parler "de recul de l'âge de départ ni d'allongement de la durée de...
Le secrétaire général de Force Ouvrière Frédéric Souillot a estimé qu'"on va enfin discuter retraites en prenant les choses par le bon bout" sans parler "de recul de l'âge de départ ni d'allongement de la durée de cotisation", à l'issue d'un entretien avec François Bayrou.
FO, qui réclame comme l'ensemble des syndicats l'abrogation de la réforme des retraites de 2023, était reçu par le Premier ministre dans le cadre des consultations qu'il mène avant sa déclaration de politique générale mardi, qui doit fixer les orientations de son gouvernement, notamment sur ce sujet épineux.
Frédéric Souillot a souligné qu'"il n'y a pas d'équilibre financier" de la réforme de 2023 notamment parce qu'"encore aujourd'hui, 50% de ceux qui liquident leur retraite ne sont plus en emploi", mais "ou à l'assurance chômage, ou en maladie professionnelle, et 18% d'entre eux sont au RSA".
En conséquence, "parlons de l'emploi des 55-64 ans", a demandé le dirigeant syndical qui attend notamment la transposition dans la loi de l'accord sur l'emploi des seniors et la retraite progressive signé entre partenaires sociaux en novembre dernier.
Le dialogue engagé par François Bayrou avec les partenaires sociaux "commence mal" sur la question des retraites, a jugé pour sa part un peu plus tôt le président de la CFE-CGC François Hommeril à l'issue de son entretien avec le chef du gouvernement.
Le dirigeant du syndicat de l'encadrement reproche à M. Bayrou de "raisonner globalement, comme s'il n'y avait qu'un seul système" de retraite entre le secteur privé et celui du public, "qui n'est pas un régime par répartition".
D'après M. Hommeril, le Premier ministre estime en effet "que ce n'est pas à l'Etat de payer le coût, finalement, du régime des fonctionnaires".
Or, pour le dirigeant syndical, on ne peut pas "traiter de la même façon la question du régime de la sécurité sociale, de l'Agirc-Arrco (retraites complémentaires), des différents régimes séparés".
Il souligne que "la question est liée à l'engagement nécessaire de l'Etat à payer les pensions des fonctionnaires en retraite".
L'actuel chef du gouvernement avait rédigé en décembre 2022, lorsqu'il était Haut commissaire au Plan, une note selon laquelle "pour leurs fonctions publiques, l’État et les collectivités territoriales ou les hôpitaux, assument des cotisations en moyenne presque trois fois plus élevées que pour les employeurs du reste de l’économie française".
François Bayrou, qui a reçu la CFDT mardi et la CGT mercredi, a confirmé vouloir ouvrir des concertations sur la réforme des retraites sans "aucun tabou", y compris sur l'âge légal de départ, que la réforme porte progressivement à 64 ans, selon ses propos rapportés par la numéro un de la CFDT Marylise Léon.
Le Premier ministre a reçu en soirée Michel Picon, le président de l'organisation patronale U2P, qui s'est dit "rassuré" après l'entrevue auprès de l'AFP.
Le dirigeant a indiqué qu'"il n'était pas dans ses intentions d'avoir une fiscalité supplémentaire" pour les petites entreprises représentées par l'U2P, a rapporté M. Picon.
Il a assuré également qu'il n'y aurait pas d'abaissement des allègements de charges pour les petites entreprises, a ajouté le président de l'U2P, qui avait pointé la "fragilité" de celles-ci après des crises successives.
Les deux hommes ont également abordé la question du coût du travail et de la baisse des aides à l'apprentissage, que l'U2P souhaite voir maintenues pour les petites entreprises.
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