Conjoncture : résilience et prudence dans la région
La dernière note régionale de conjoncture de la Banque de France confirme la résilience de l’économie régionale avec en toile de fond une extrême prudence des chefs d’entreprise.
Un climat des affaires quasiment stable dans l’ensemble des secteurs d’activité à la fin du mois dernier ! Constat établi à la lecture de la dernière note de conjoncture régionale de la Banque de France, parue la semaine dernière. La résilience engagée depuis plusieurs mois de l’économie régionale semble donc se confirmer mais avec toujours une extrême prudence affichée de la part des chefs d’entreprise. «L’activité continue de résister. Elle a progressé dans l’industrie et les services et elle a été à peu près stable dans le bâtiment. Pour le mois de mars, les entreprises anticipent une nouvelle progression dans l’industrie et les services et une légère baisse dans le bâtiment», note la Banque de France.
Évolutions contrastées
Dans l’industrie : «les cadences de production ont été hétérogènes en février. L’industrie agroalimentaire (hors boissons) et la fabrication d’équipements électriques et électroniques ont connu une croissance d’activité. A contrario, les branches de l’automobile, de l’industrie chimique et du travail du bois, papier, imprimerie, enregistrent une réduction des quantités produites. Dans l’ensemble, les moyens humains augmentent mais les difficultés de recrutement demeurent.» Du côté des services marchands : «l’activité poursuit sa progression entamée pendant l’été 2022. Elle recouvre toutefois des évolutions très contrastées. L’activité est particulièrement favorable dans l’ingénierie et dans l’intérim. Elle marque le pas dans les secteurs de l’information et de la communication. À court terme, la tendance positive devrait se confirmer, et ce pour l’ensemble des secteurs considérés.» Le bâtiment lui «enregistre une progression en février, plus marquée dans le gros œuvre mais les perspectives sont prudentes pour le mois de mars bien que les carnets de commandes soient jugés assez bons.» La baisse de la demande des maisons individuelles et des appels d’offres qui exigent des prix mettent aujourd’hui en péril la rentabilité des entreprises du secteur. Le tout avec des marges qui se contractent du fait des hausses des matières premières et la concurrence effrénée limite l’augmentation des devis pour les chantiers privés. Dans les travaux publics, l’activité s’est stabilisée au quatrième trimestre 2022 «et les chefs d’entreprise tablent pour le premier trimestre 2023 sur une activité en légère hausse», note la Banque de France. Au niveau national, la Banque de France a confirmé une croissance légèrement positive pour le premier trimestre de l’ordre de + 0,1 %.