Conjoncture
Résilience en 2022, ralentissement en 2023 ?
La Banque de France vient de faire paraître ces tendances régionales ! 2022 s’affiche comme une année de résilience additionnée d’un début de net ralentissement où les trésoreries commencent à se tendre du fait des différents aléas conjoncturels. Ce ralentissement devrait se poursuivre pour l’année prochaine avant une réelle reprise en 2024.
Résilience en 2022, ralentissement marqué en 2023 et reprise réelle en 2024 ! C’est ainsi que l’on peut résumer l’état général conjoncturel de la région et de l’Hexagone après la lecture des dernières tendances régionales de la Banque de France et de ses projections macroéconomiques. Dans la région, l’Industrie affiche «des cadences de production en légère augmentation le mois dernier. Les problématiques de prix d’achat pourraient marquer un palier, désormais relayées par les incertitudes portant sur l’énergie (coût et mesures de délestage). Les trésoreries se tendent, reflétant ces différents aléas», note la Banque de France. Dans les services marchands : «l’activité est en croissance, à l’exception de la branche ingénierie technique qui baisse légèrement. Les tarifs sont revalorisés afin de maintenir les marges. L’absence de restrictions sanitaires est salutaire pour le secteur de l’hébergement-restauration. À court terme, les prévisions d’activité s’orientent vers une nouvelle hausse.»
Récession pas impossible
Le secteur du Bâtiment, «enregistre une nouvelle croissance mensuelle en novembre notamment dans la branche du second œuvre. Les carnets de commandes sont plutôt robustes offrant une bonne visibilité.» Dans les Travaux Publics, «le troisième trimestre confirme une nouvelle progression de l’activité. Les difficultés d’approvisionnement nécessitent la mise en place de solutions de contournement. Face aux coûts énergétiques croissants, les dirigeants reportent des chantiers énergivores à l’image des enrobés.» Côté carnets de commandes : «ils sont toujours bien garnis et offrent une visibilité jusqu’au début 2023. Une contraction d’activité est par la suite envisagée.» 2022 s’achève sur des notes conjoncturelles plus ou moins optimistes. La symphonie devrait être tout autre l’an prochain. «L’année 2023 enregistrerait un ralentissement marqué, et la croissance du PIB n’atteindrait que + 0,3 %. Une telle projection est entourée d’une incertitude toujours large, notamment liée aux aléas sur les quantités et les prix d’approvisionnement en gaz», note la Banque de France dans ses projections macroéconomique datée du 17 décembre. La croissance pourrait ainsi osciller entre - 0,3 % et + 0,8 %. «Nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’une récession, qui serait cependant alors temporaire et limitée.» Au moins, on est prévenu...