Rénovation pédagogique en cours
A l’occasion de la remise des prix de la promotion William Morris, Michel Lamarque, le responsable du centre, a rappelé ses ambitions. Bien sûr, elles s’appuient sur les valeurs du compagnonnage.
Le centre de formation des Compagnons de Jeumont, rattaché à la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment (FCMB), propose, dans l’année, au moins deux rendez-vous ouverts aux professionnels, parents, élus : les portes ouvertes en mars (les dernières sur le thème de l’écoconstruction et de l’alter-construction) et la remise des prix aux élèves et apprentis. La dernière en date, le 11 juillet, a mis à l’honneur les apprentis reçus à leur diplôme (CAP ou BP), des stagiaires qui se sont montrés pugnaces au travail, des entreprises d’accueil. Bilan : 61 reçus au CAP sur 73 et 7 reçus au BP sur 11. Rappelons qu’à Jeumont, on prépare aux métiers de la construction en maçonnerie, du bois-agencement, de la couverture, et du chauffage/sanitaire. Ce jour-là, on a aussi donné des nouvelles des jeunes faisant leur tour de France. L’un a travaillé sur la cathédrale de Beauvais, un autre sur le grand hôtel du Ritz à Paris…
Rénovation pédagogique en cours. Pour le directeur, Michel Lamarque, compagnon charpentier, ce fut l’occasion de faire un point sur la rénovation pédagogique entreprise depuis trois ans. Chaque année, elle est illustrée par une promotion faisant référence à un grand nom de l’architecture. La première année, ce fut Hundertwasser, puis Gaudi, et, cette fois-ci, William Morris. L’année prochaine, année des 25 ans du centre, ce sera le Bauhaus et, en 2015, Lurçat (architecte et urbaniste auquel le Maubeuge de l’après-guerre doit son style).
Michel Lamarque espère qu’à l’issue de ce cycle de cinq années, un nouveau souffle aura été donné aux formations (il s’est dit fier du BP menuiserie), à la motivation des jeunes et à ces métiers de bâtisseurs qui doivent, à ses yeux, remettre à l’honneur des artisans et ouvriers un peu oubliés, à son goût, au profit des ingénieurs et techniciens…
Il a constaté que l’école avait à faire face à la difficulté de motiver les jeunes et aux effets de la crise (l’apprentissage a subi un coup de frein).
Projets. Le réaménagement et la modernisation des locaux (ex-Jeumont Schneider, aujourd’hui propriété de la commune) sont toujours prévus, mais ils sont soumis aux projets d’urbanisme de la ville, eux-mêmes à l’étude. Michel Lamarque aimerait réintroduire une formation charpente liée au succès actuel de l’ossature bois. Autres souhaits : développer les chantiers-écoles, travailler à la promotion sociale des apprentis, concrétiser les projets transfrontaliers qui se heurtent toujours aux frontières «juridiques».