Renault mise sur le véhicule utilitaire

L’usine du Nord devrait produire des utilitaires Nissan à partir de la mi-2019. Celle de Sandouville (76) fabriquera des fourgons Mitsubishi. A Maubeuge, 450 millions d'euros d’investissements dans les cinq ans sont annoncés, de même que 200 embauches.

Pendant la visite présidentielle du site maubeugeois de Renault. Sur la photo, on reconnaîtra Emmanuel Macron et Carlos Ghosn mais aussi Benjamin Saint-Huile, président de l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et Bruno Lemaire, ministre de l’économie et des finances (photo Christophe JUMEZ )
Pendant la visite présidentielle du site maubeugeois de Renault. Sur la photo, on reconnaîtra Emmanuel Macron et Carlos Ghosn mais aussi Benjamin Saint-Huile, président de l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et Bruno Lemaire, ministre de l’économie et des finances (photo Christophe JUMEZ )

Au cours de la visite du site maubeugeois, Emmanuel Macron et Carlos Ghosn étaient accompagnés de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances et de Benjamin Saint-Huile, président de l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre. © Christophe Jumez

Lors de son passage dans le Val de Sambre, le 8 novembre, à l’occasion des commémorations du 11-Novembre-1918, Emmanuel Macron a fait une étape à l’usine MCA de Maubeuge, du groupe Renault, où l’on fabrique les différents modèles Kangoo et des Citan (Mercedes).

Carlos Ghosn, président du groupe Renault, a annoncé ce jour-là que Renault allait produire des utilitaires Nissan et Mitsubishi en France. Cette orientation se fait dans le cadre de cette «alliance», présidée également par Carlos Ghosn, qui organise des synergies et une stratégie commune entre Renault, Nissan et maintenant Mitsubishi. S’ajoute à «l’alliance», le partenariat avec l’allemand Daimler, qui se traduit donc par la production du fourgon Mercedes Citan à Maubeuge. Carlos Ghosn a précisé que l’usine de Maubeuge produirait des Nissan NV250, des utilitaires légers basés sur le Kangoo, à partir de la mi-2019, tandis que l’usine de Sandouville (Seine-Maritime) assemblerait, elle, un nouveau fourgon Mitsubishi Motors. «Les usines de Maubeuge et de Sandouville ont apporté la solution la plus attractive grâce à leur compétitivité et à leur capacité à tirer parti des plates-formes communes de l’Alliance» a souligné le PDG de la marque au losange.

Investissement confirmé

«Cette année, le groupe Renault a annoncé un investissement total de 1,4 milliard d’euros en France pour soutenir deux piliers de croissance : les véhicules électriques et les véhicules utilitaires», a expliqué Carlos Ghosn devant Emmanuel Macron. L’usine de Maubeuge est concernée pour ces deux domaines. Celles de Renault Douai et de STA Ruitz devraient l’être aussi. De Maubeuge sortent pour l’instant des modèles Kangoo en version utilitaire ou voiture particulière, des Mercedes Citan (dérivés du Kangoo) pour le partenaire Daimler, ainsi que des utilitaires électriques Kangoo ZE (à une cadence de 7 000 unités par an pour l’instant).

 

Maubeuge, site performant

Le site industriel de Maubeuge Construction Automobile, créé en 1971, s’étend sur environ 84 hectares. En 2017, l’usine du Val de Sambre – 2 200 salariés dont environ 600 intérimaires – a produit 164 240 véhicules (dont près de 10 000 Kangoo électriques) et devrait afficher un chiffre équivalent cette année. Les deux tiers de la production sont exportés dans plus de 33 pays. Avec une productivité qui atteint les 100 véhicules par an et par salarié (hors intérimaires), elle est l’usine automobile la plus performante non seulement de Renault en France mais de toutes les marques implantées industriellement dans l’Hexagone. Les 200 embauches, prévues dès l’année prochaine, vont s’ajouter aux 300 personnes recrutées ces trois dernières années.