Remaniement: "Le Premier ministre, ce sera Macron", ironise Glucksmann

Au milieu des rumeurs d'un remaniement gouvernemental imminent, le candidat de gauche aux européennes Raphaël Glucksmann a dénoncé lundi la "concentration des pouvoirs" dans les mains d'un Emmanuel Macron qui...

Raphael Glucksmann lors d'un rassemblement de l'opposition en solidarité avec le peuple iranien à Paris le 11 février 2023 © Geoffroy VAN DER HASSELT
Raphael Glucksmann lors d'un rassemblement de l'opposition en solidarité avec le peuple iranien à Paris le 11 février 2023 © Geoffroy VAN DER HASSELT

Au milieu des rumeurs d'un remaniement gouvernemental imminent, le candidat de gauche aux européennes Raphaël Glucksmann a dénoncé lundi la "concentration des pouvoirs" dans les mains d'un Emmanuel Macron qui traite ses ministres "comme des collaborateurs".

"J'ai un scoop pour vous, je connais le nom du Premier ministre" qui succèdera à Elisabeth Borne, "vous aussi d'ailleurs, c'est Emmanuel Macron", a lancé M. Glucksmann sur France 2.

"Et son ministre des Affaires étrangères ce sera aussi Emmanuel Macron", tout comme "son ministre de la Défense" et "son ministre de la Culture", a-t-il poursuivi, dénonçant "une dérive personnelle du pouvoir" du chef de l’État à l'opposé de sa promesse initiale de "redonner de l'oxygène à notre démocratie"."

"Jamais le pouvoir n'a été autant concentré dans les mains d'un seul homme", a affirmé le président du parti Place publique, pressenti pour conduire à nouveau une liste commune avec le Parti socialiste aux élections européennes de juin prochain.

Rappelant que selon la Constitution française "le président préside et le gouvernement gouverne", M. Glucksmann a estimé qu'il faudrait pour cela "arrêter de considérer les Premiers ministres et les ministres comme des collaborateurs".

Peine perdue pour le député écologiste Aurélien Taché, qui a estimé sur RFI que M. Macron "cherche le collaborateur le plus docile possible à Matignon". Cet ex-soutien déçu du chef de l’État a surtout regretté que "pendant ce temps là on (ait) un gouvernement qui flotte, qui est en suspens alors qu'il y a tant de dossiers sur lesquels il faut avancer".

"Tout le monde s'en fout du remaniement", a même affirmé son collègue socialiste Jérôme Guedj sur franceinfo, critiquant le "marketing politique" de l'exécutif qui "feuilletonne une histoire de remaniement" alors que "le problème de ce gouvernement, c'est que le scenario est nul".

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