Régilait veut alléger l’impact des mobilités
Deux années de suite, l’entreprise Régilait a participé au challenge de la mobilité. Pour l’entreprise, située à Saint-Martin-Belle-Roche, encourager les salariés à basculer vers les mobilités douces relève du défi et de l’ingéniosité au quotidien.

Rejoindre son lieu de travail en empruntant un bac pour traverser les 200 mètres de la rivière Saône, c’est ce qu’a fait une dizaine de salariés de Régilait à Saint-Martin-Belle-Roche, fin novembre. Cette initiative s'est déroulée dans le cadre du challenge mobilité organisé par l’Ademe Bourgogne-Franche-Comté, en partenariat avec la Bourgogne-Franche-Comté, la Dreal, la CCI et la CMA régionales en novembre dernier.
Depuis 2023, Régilait travaille à mettre en place un plan de mobilité. "Le premier challenge nous a permis de faire des essais. Entre les deux, en avril 2024, nous avons structuré notre démarche pour accélérer nos ambitions de RSE globale", explique Joël Paris-Bordeneuve, responsable HSE en charge de la RSE et membre du comité de direction de Régilait. L’entreprise spécialisée dans la fabrication, la transformation, le conditionnement et la commercialisation de poudre de lait adulte et infantile mais aussi de lait concentré sucré a profité de sa deuxième participation pour expérimenter de nouvelles choses dans le domaine de la mobilité.
Des solutions pertinentes
"Nous avons commencé par réaliser un questionnaire destiné aux 222 salariés pour connaître leurs habitudes de transport au quotidien et cartographier leur lieu de vie", précise Lucie Brugnon, ingénieur en charge des affaires réglementaires et de la RSE chez Régilait. Implantée en milieu périurbain, en proche campagne à dix kilomètres de Mâcon, l’entreprise sait que la voiture offre à ses collaborateurs le plus de flexibilité. Les ingénieurs RSE se sont donc montrés ingénieux pour trouver des alternatives tout en intégrant les particularités d’horaires des équipes de production.
C’est ainsi que Régilait a mis en place, en autre, pendant le challenge mobilité, un bac pour que les salariés situés dans l’Ain, de l’autre côté de la Saône, puissent venir à vélo grâce à un trajet raccourci d’une quinzaine de kilomètres. Au-delà de ces expérimentations sur le court terme, Régilait planche sur une stratégie mobilité globale.
Changer les habitudes toute l'année
En analysant les questionnaires, l’équipe RSE a identifié quatre axes de développement de sa stratégie, à commencer par le vélo. "Nos collègues souhaitent des pistes cyclables sécurisées, nous encourageant à sensibiliser les élus locaux. Ils demandent aussi un système de stationnement amélioré sur lequel nous travaillons pour 2025 avec une recharge électrique ou encore un vestiaire", détaille Lucie Brugnon.
Le deuxième axe porte sur le développement des transports en commun. "Il n’y a pas d’arrêt de bus à proximité alors qu’il y a plusieurs entreprises. Nous échangeons avec les collectivités pour voir ce qui est envisageable. Nous pensons aussi à une navette qui emmène des personnes à Mâcon matin et soir mais qui fait chaque fois un trajet à vide alors qu’elle pourrait amener nos salariés", souligne Joël Paris-Bordeneuve.
Régilait mise également sur le covoiturage interne à l’entreprise et avec ses voisins qui passerait par une version dédiée de l’application Blablacar Daily. LAquelle prévoit même un transport d’urgence pour les covoiturés. Le dernier axe de réflexion, moins avancé, se destine aux propriétaires de véhicules électriques avec des bornes de recharge qui pourraient trouver leur place chez Régilait.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert