Régénérer l’entrepreneuriat...
Esprit d’entreprendre es-tu là ? Le choix de la crypte du château de Lunéville pour tenir les Assises de l’entrepreneuriat de l’Est meurthe-et-mosellan collait parfaitement avec la problématique du moment.
Ce 30 mars, les représentants des communautés de communes de cette partie du territoire, de la Région Grand Est, du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle étaient réunis, sous l’égide de l’accompagnateur de porteurs projets France Active Lorraine et de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Képos pour tenter de comprendre pourquoi l’entrepreneuriat dans les territoires péri-urbains et ruraux a du mal à décoller. «Comment redynamiser l’entrepreneuriat hors des territoires des métropoles ?» L’interrogation a été soulevée par Philippe Fleurentin de Bpifrance lors de l’évocation des chiffres de la création d’entreprise. Sur le million d’entreprises créées au niveau national, «plus de la moitié ont disparu trois ans après.» Le constat n’est pas nouveau. Il remet en question l’importance de l’accompagnement, encore trop peu de porteurs de projets d’entreprises se font réellement accompagner, mais surtout du financement. «En Meurthe-et-Moselle, la création d’entreprise souffre», assure Philippe Fleurentin. Dans le département, la majorité des créations d’entreprises se font en micro-entreprises et seulement 23 % des créations d’entreprises se font en zone rurale. «Il y a un fort déficit de la création d’entreprises dans l’Est Meurthe-et-Mosellan», assure le représentant de Bpifrance. Comment améliorer l’attractivité d’un territoire ? Comment faire baisser le taux de vacance des commerces ? Les participants à ces assises ont planché sur ces questions en mode ateliers participatifs (c’est tendance). Les solutions existent, sans doute mais force est de constater que le problème persiste. Des actions sont menées à l’image du dispositif Regenere Territoires Lunévillois, porté par France Active Lorraine en partenariat avec Képos. En place depuis 2021, il vise à régénérer la création et reprise d’entreprises sur ce territoire. Les premiers résultats sont là mais la machine ne demande qu’à accélérer. Reste surtout à trouver des candidats, prêts à franchir le pas de l’aventure entrepreneuriale. Ces Assises de l’entrepreneuriat étaient ponctuées d’un forum où plusieurs experts de l’écosystème de la création d’entreprise étaient présents pour répondre aux interrogations des porteurs de projets. Certains sont venus, déterminés, d’autres se cherchent encore, bon nombre n’ont plus que l’entrepreneuriat pour continuer à exister socialement en créant leur propre emploi. Et c’est, sans doute là que les bonnes questions doivent se poser. Tout le monde ne peut pas être entrepreneur !