Redynamiser le pôle gare de Douai
A l’appel de Lionel Courdavault, président du SCoT (Schéma de cohérence territorial) du Grand Douaisis, une réunion a été organisée à Gayant Expo pour présenter «Gare Scarpe Vauban», le grand projet de redynamisation du pôle gare de Douai.
C’est un grand plan de réhabilitation et de redynamisation du pôle gare de Douai que Lionel Courdavault, président du SCoT du Grand Douaisis, a présenté aux élus et acteurs économiques. Objectif clairement affiché : redonner vie à un quartier de plus de 130 hectares. «Les acteurs du territoire ont des attentes en termes d’infrastructures, d’aménagements et de cadre de vie», indique le président du SCoT du Grand Douaisis. Présenté au Premier ministre et au député de la circonscription, le projet veut montrer un Douaisis dynamique et ambitieux. D’ailleurs, il fait l’unanimité, et la Ville de Douai et la communauté d’agglomération du Douaisis en sont les financeurs.
Les différents acteurs politiques du territoire sont en effet, dans le cadre de ce projet, dans la complémentarité et se rassemblent autour d’une vision de développement sur le long terme. «Notre ambition ne se limite pas uniquement aux collectivités territoriales. La Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre des métiers ont également toute leur place dans la démarche», poursuit-il, tout en lançant un appel à d’autres acteurs économiques qu’il invite à venir les rejoindre.
“Gare Scarpe Vauban” n’est pas un énième projet urbain, mais un projet structurant ambitieux : «Douai est la ville-centre du Douaisis, il faut le réaffirmer. Il fallait pour cela déterminer les zones à enjeux.»
Afin d’avoir un regard extérieur sur le projet, le SCoT a confié, à l’issue d’une consultation, le dossier au cabinet de conseil Xavier Lauzeral, spécialisé dans ce type de problématique et qui a déjà œuvré, notamment en région parisienne, sur la redynamisation de plusieurs pôles gare. Les études viennent de commencer, pour la remise d’ici un an d’un rapport complet aux élus.
Porte d’entrée
La gare de Douai est une porte d’entrée sur la ville et son agglomération. Véritable interface, elle est fréquentée chaque jour par plusieurs milliers de personnes. Avec 3 millions de voyageurs par an, c’est la troisième gare de la région. C’est également un quartier habité par 15 000 personnes. Le pôle gare est donc un véritable trait d’union entre différents espaces de vie. Le projet a pour but d’en faire un lieu d’innovation et d’ambition pour un territoire d’excellence environnementale et énergétique.
«C’est un nouveau trait d’union entre les habitants et leur territoire que nous devons créer. Il s’agit d’un espace de 15 hectares qu’il ne faut plus piétiner mais développer. Un cœur urbain qui est une véritable opportunité», précise Lionel Courdavault.
Cependant, même si le SMTD (Syndicat mixte des transports du Douaisis) a enregistré une hausse importante – plus d’un million de personnes transportées supplémentaires sur l’axe Lewarde-gare de Douai –, les élus se posent la question de savoir si le secteur est encore «un centre névralgique adapté aux besoins de demain. Les interconnexions sont-elles lisibles ? Sommes-nous à un haut de niveau de service ?»….
Le quartier de la Clochette, en plein développement, Gayant Expo, poumon économique, l’école des Mines, le long de la Scarpe… les atouts ne manquent pas. «Ce territoire sera le lieu de l’innovation. Elle doit se voir en matière d’urbanisme et d’aménagement, mais aussi en matière environnementale et énergétique.»
Les élus du Douaisis veulent rééquilibrer leur territoire en requalifiant les différents espaces. Le secteur Vauban, déjà précurseur, sera également au centre des préoccupations ; la friche Leroy-Merlin, à côté du dynamique centre commercial Leclerc, doit être retravaillé et transformé.
Enfin, les infrastructures de communication seront retravaillées pour optimiser les accès à Douai et permettre aux entreprises de s’y implanter et de se développer.
Si le projet “Gare Scarpe Vauban” n’en est encore qu’à ces balbutiements et qu’il reste beaucoup de points à préciser et des financements à trouver, les grandes lignes sont d’ores et déjà posées. Pour se tenir informé sur l’évolution de ce projet, un site internet a été ouvert www.garescarpevauban.fr.
“Il s’agit d’un espace de 15 hectares qu’il ne faut plus piétiner mais développer”