Recytech s’offre une unité de traitement des gaz

Recytech, spécialiste de la valorisation du zinc, a ouvert à l’occasion de ses 25 ans ses portes à ses clients et aux familles des salariés. L’entreprise a investi dans une unité de traitement des gaz de dernière génération, propulsant l’entreprise au cœur de l’économie circulaire.

L’entreprise basée à Fouquières-lez-Lens au cœur du bassin minier emploie 50 salariés, elle fonctionne en continu pour produire de l’oxyde Waelz.
L’entreprise basée à Fouquières-lez-Lens au cœur du bassin minier emploie 50 salariés, elle fonctionne en continu pour produire de l’oxyde Waelz.
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Recytech est une entreprise leader dans la valorisation du zinc à partir de déchets industriels.

Implantée à Fouquières-lez-Lens, l’entreprise Recytech a été créée en 1991 sur un ancien site industriel au cœur du bassin minier, à quelques encablures de Lens. «Notre entreprise est née d’un joint-venture (50-50) entre le français Recylex et l’espagnol Befesa Steel Recytech. L’exploitation du site a démarré suite à la publication d’un arrêté préfectoral le 7 mai 1993», présente Frédéric Heymans, l’actuel dirigeant du site.
Recytech transforme en matières premières secondaires des déchets industriels dangereux riches en zinc. «Chaque année, nous valorisons 120 000 tonnes de résidus, pour les transformer en 47 000 tonnes d’oxyde Waelz et 80 000 tonnes de coproduits (ndlr : principalement des scories)», développe-t-il.
Depuis 25 ans, l’entreprise a ainsi remis sur le marché un peu plus de 500 000 tonnes de zinc et permis d’éviter l’extraction de 10 millions de mètres cubes de minerais, soit quasiment l’équivalent du volume d’un des terrils de Loos-en-Gohelle. Pour réussir ce tour de force, Recytech utilise un four rotatif de 50 mètres de long et 3,6 mètres de diamètre. Ce dernier est utilisé pour extraire le zinc à partir d’un procédé pyrométallurgique à 1 300°C. «Nous travaillons essentiellement des poussières d’aciéries électriques, elles sont valorisées en oxydes dits ‘Waelz’, en référence au procédé utilisé. Ces oxydes contiennent un peu plus de 65% de zinc», poursuit Frédéric Heymans.
L’oxyde Waelz est ensuite revendu à des producteurs de zinc. Il est utilisé notamment dans les processus de galvanisation dans l’industrie automobile et/ou le bâtiment.

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L’entreprise de Fouquières-lez-Lens emploie 50 salariés. Elle fonctionne en continu pour produire de l’oxyde Waelz.

Croissance verte

Recytech emploie 50 salariés ainsi que 10 intérimaires quasiment en permanence. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires avoisine les 52 millions d’euros, investit environ 2 millions d’euros par an en recherche-développement et en innovation. Recytech se positionne de la sorte comme un acteur majeur dans le traitement et la valorisation de résidus industriels. L’entreprise est d’ailleurs très largement impliquée dans le pôle de compétitivité Team2 (Technologies de l’environnement appliquées aux matières et matériaux).
«Nous sommes devenu un maillon essentiel de l’économie circulaire du zinc et pouvons, en quelque sorte, être assimilé à une mine urbaine permettant d’économiser les ressources naturelles sur des métaux parfois en tension», insiste le directeur général.
L’activité de Recytech est soumise à autorisation préfectorale. Fer de lance de la région des Hauts-de-France dans le domaine de la transition énergétique, de la troisième révolution industrielle et de la croissance verte, elle est en adéquation avec les politiques et les réglementations actuelles autour de l’économie circulaire.

Recytech est une usine unique en France : c’est la seule sur le territoire national capable de valoriser le zinc issu de déchets industriels. Les actionnaires de Recytech souhaitent positionner l’entreprise en tant que leader  innovant et exemplaire en matière d’économie circulaire. La préservation des ressources naturelles et l’emploi en somme. De plus, l’usine fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept, à l’exception de trois semaines d’arrêt par an pour maintenance.

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La nouvelle unité de traitement des gaz permet à l’entreprise de réduire les rejets dans l’atmosphère. Un investissement de 3 millions d’euros qui permet à Recytech d’envisager l’avenir sereinement.

Investissement conséquent

C’est un très beau cadeau que vient de s’offrir l’entreprise pour ses 25 ans. Souhaitant aller plus loin dans la filtration des rejets dans l’atmosphère et montrer la voie à d’autres industriels, Recytech a investi trois millions d’euros dans une nouvelle unité de traitement des gaz.
Fonctionnant sur le principe de l’oxydation thermique régénérative, la nouvelle unité est une sorte de gros filtre qui va traiter les gaz avant leur rejet dans l’atmosphère. «Grâce à un procédé d’oxydation, nous allons séparer les éléments nocifs des gaz qui, à la sortie du four, atteignent les 900°C en eau et en dioxyde de carbone», explique le directeur général.
Les travaux de construction de cette unité de traitement ont débuté en septembre 2017, la mise en service effective est intervenue au début de l’été 2018. Avec cet outil de pointe, Recytech prend aussi de l’avance : «Aujourd’hui, nos rejets sont dix fois inférieurs aux limites qui seront imposées par la prochaine réglementation.» Ce RTO fonctionne de manière autonome en circuit fermé grâce à l’énergie contenue dans la chaleur des gaz traités. Par cet investissement, Recytech affiche sa volonté de poursuivre son activité dans l’économie circulaire du zinc, de quoi aborder l’avenir sereinement et pérenniser les emplois sur ce site unique en France.