Quatre nouvelles entreprises accueillies

Des créatrices et créateurs qui exercent dans des domaines très différents mais dont les projets respectifs témoignent souvent d'un attachement au territoire du Cambrésis.

Amandine Herbin, une formule d'organisation de voyages différente.
Amandine Herbin, une formule d'organisation de voyages différente.

 

 

 

 

 

Human Praxis : “ça n’existait pas dans le Cambrésis“. Caroline Lançon, de l’Aisne proche, et Emilie Machu, d’Iwuy, se sont associées pour créer ce cabinet de conseils et de recrutements. Elles en sont aujourd’hui les cogérantes, en SARL. Avant de devenir consultantes, la première avait fait un parcours dans les ressources humaines, et la seconde était responsable commerciale dans la formation à distance. “Nous nous connaissons depuis vingt ans, depuis le lycée, explique Caroline Lançon, mais c’est en 2010 que l’on a eu cette idée d’associer nos métiers, très complémentaires.” Elle insiste sur le fait qu’il n’y a pas, selon elle, de cabinet de recrutement dans le Cambrésis. D’où le projet Human Praxis qui veut rayonner sur ce territoire.

Leur différence ? “On proposera de s’immerger dans l’entreprise afin de bien étudier sa culture et de bien cerner le poste à pourvoir, cadre ou employé. Ce poste pourra être pourvu, selon le cas, soit par la montée en compétences d’un salarié, soit par un recrutement. Avec nos prestations, on vise les TPE et PME qui n’ont en général pas de services RH, en faisant du conseil spécialisé, du sur-mesure, du suivi…” Caroline Lançon insiste sur leur engagement dans le Cambrésis. Pour elles, le territoire doit travailler son attractivité : “Ce sont les entreprises qui doivent se vendre pour recruter, soit pour éviter la fuite des compétences vers les grandes villes comme Lille, soit parce qu’elles recherchent des métiers très techniques. Et aujourd’hui ça bouge beaucoup.” Emilie Machu ajoute : “Une entreprise doit à la fois attirer, recruter et garder ses salariés.” Leur société a fait son entrée à la Ruche en janvier. Human Praxis a déjà travaillé pour une industrie, un cabinet comptable et un centre d’appels, tous à Cambrai.

 

D.R.
Caroline Lançon et Emilie Machu, associées dans le domaine du recrutement et des RH.

Cap sophrologie : intéresser aussi les entreprises. Stéphanie Dessaint, 34 ans, a été accueillie à la Ruche en avril 2015. D’abord comme auto-entrepreneuse et, depuis cette année, avec sa SAS. Pourquoi ce projet ? “J’ai fait un parcours de quatorze ans dans le paramédical, comme aide-soignante en Ile-de-France. Pour des raisons personnelles, j’ai voulu revenir dans le Nord où j’ai mes attaches.” Elle confie que les méthodes de soins naturelles, ou alternatives, qu’elle pratique l’ont bien aidée dans les moments difficiles et que son métier précédent l’a conduite assez logiquement à rester dans le domaine du soin en y ajoutant la recherche du bien-être.

La sophrologie et la naturopathie, elle les voit comme “compléments de la médecine classique“. La sophrologie vise, explique-t-elle à l’harmonie, l’équilibre, l’épanouissement, la gestion des tensions et des émotions, tandis que la naturopathie cherche à stimuler les forces vitales, à renforcer les défenses de l’organisme et à développer les facultés d’autoguérison. “Ce n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. Après, il faut se renseigner auprès de sa mutuelle.

Lors de son accueil officiel à la Ruche, la jeune femme, entourée de sa famille, a précisé que la BGE de Caudry l’avait bien aidée et qu’elle se trouvait très bien à la Ruche pour l’instant. C’est là qu’elle tient ses consultations. Parfois, selon le cas, elle se déplace. La clientèle de Stéphanie Dessaint se compose surtout de particuliers. “Je vise, dit-elle, tous les publics, les enfants, les femmes enceintes, les sportifs…” Elle a aussi d’autres projets comme, par exemple, proposer la gestion du stress lors d’ateliers collectifs en entreprise, des prestations dans des établissements spécialisés ou encore dans des structures artistiques ou culturelles.

D.R.
Stéphanie Dessaint, créatrice dans le domaine de la sophrologie.

 

 

Marc Verde : une marque et deux associés. Ils ont tous les deux passé la quarantaine. Eux aussi se sont associés afin de conjuguer leurs compétences et expériences. Thierry Dancourt était chef d’entreprise, à Cambrai, dans le domaine du jardinage, et Gaëtan Lesne, directeur commercial, dans celui de la plasturgie et du bois touchant aux produits de jardin. Ils se sont rencontrés dans un train, à l’occasion d’un salon. “À l’envie d’être à notre compte, s’ajoutaient la pression des grands comptes ou la forte concurrence que l’on subissait dans notre travail“, précise Gaëtan Lesne. “À deux, on sera plus forts“, ajoute Thierry Dancourt. Ils ont créé une SAS, à la Ruche, depuis mars. Le nom de la société (Marc Verde) n’est pas le nom du patron mais, disent-ils en souriant, une marque qu’ils ont inventée. Lors de la présentation de leur activité, dans le hall de la Ruche, ils avaient amené des pots en matériaux composites (50% de polyéthylène recyclé, 35% de poudre minérale, 15% de poudre de bois). “Nous visons la grande distribution, les jardineries…“, disent-ils. Pourquoi le composite ? Ils expliquent que la matière est peu utilisée pour ces articles et plus résistante. Ils veulent donc innover dans un secteur qui s’est bien développé. Le principe de leur société peut se résumer ainsi : eux s’occupent de recherche et développement, de création, de la stratégie ; le reste, ils le sous-traitent pour des raisons de coût. Par exemple, la fabrication, qui se fait en Asie (en Chine notamment), ou la logistique. Voici la définition qu’ils donnent de leur activité : conception, fabrication, commercialisation d’objets, d’équipements, d’accessoires pour le jardinage, la décoration et le rangement.

D.R.
Gaëtan Lesne et Thierry Dancourt, associés dans des domaines complémentaires.

 

 

 

Amandine Herbin et son “Voyage autour de nous”. Originaire de Quiévy, près de Caudry, Amandine Herbin n’a que 24 ans, mais elle a déjà créé “Voyage autour de nous”, en SASU. Elle entend proposer des voyages sur mesure à toutes sortes de publics, en groupes de 10 à 50 personnes (la capacité d’un autocar). “Je vise, détaille-t-elle, les associations d’étudiants, les entreprises, associations culturelles, groupes d’amis, familles, en misant sur la France et les pays frontaliers.” Son descriptif d’activité annonce aussi excursions, séminaires, séjours scolaires…
Sa différence ? “Il s’agit à la fois de partir à la rencontre des coutumes et spécialités des terroirs et régions, et de faire en sorte que les participants apprennent à se connaître, à se découvrir, grâce à des animations, des jeux. Ils doivent vivre une vraie expérience de groupe.” Qu’il s’agisse d’une commande ou d’une organisation originale, elle explique qu’elle procédera toujours à des repérages et à des prises de contacts locaux préalables et qu’elle accompagnera le groupe. “Je construis le séjour et je pars avec eux“, résume-t-elle. Comment l’idée a-t-elle germée ? “Pendant mes études à l’IAE, l’Institut d’administration des entreprises, de Valenciennes, l’idée de créer s’est précisée. Quant au goût des voyages, il remonte au collège, à l’occasion d’un voyage humanitaire au Burkina Faso. J’ai réalisé que j’aimais voyager. Même seule, en routarde, ça ne me fait pas peur.” À ses formations, elle a ajouté une licence pro en gestion touristique et hôtellerie, diplôme obligatoire pour son projet. Elle confie son attachement au milieu étudiant en raison de ses engagements personnels, notamment en tant que présidente de la Fédération des étudiants de Valenciennes. Amandine Herbin compte rester trois ou quatre ans à la Ruche et embaucher jusqu’à cinq personnes.

D.R.
Amandine Herbin, une formule d’organisation de voyages différente.