Quand les filles s’emparent de la troisième révolution Industrielle
Présente au sein de six établissements de la région1, “Capital filles” distille ses conseils aux jeunes filles en quête d’un projet professionnel. Grâce à leurs marraines – professeurs, chefs d’entreprise, bénévoles –, l’association, créée en 2011 à l’initiative d’Orange et des ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de l’Emploi, accompagne les jeunes filles de milieu modeste scolarisées dans les quartiers et en zones rurales, sélectionnés par les rectorats. A travers des ateliers collectifs pour les classes de seconde, de première et de terminale, ou par un tutorat individuel en terminale et en 2e année de BTS et de DUT, Capital filles tente de faire disparaître les préjugés encore trop présents et de faire adopter son credo : “l’apprentissage, voie royale pour accéder à l’entreprise”. Un mouvement nécessaire puisque les chiffres sont plutôt alarmants : un taux de chômage féminin de 16% en région et seules 51% des 18-24 ans seraient scolarisées. Le 16 mai dernier à la CCI Grand-Lille, une centaine de jeunes filles, accompagnées de leurs marraines, ont officiellement lancé le mouvement en région, en compagnie de Philippe Vasseur, président de la CCI de région Nord de France, et de dirigeantes venues apporter leurs témoignages. La troisième révolution Industrielle va changer les types d’emplois et apporter de nouvelles opportunités. Christine Chauvet, de GDF Suez, l’annonce : “Il y a 1,2 million d’emplois en Europe dans le secteur des énergies renouvelables ; 7 000 postes sont encore à pourvoir dans le photovoltaïque, l’éolien ou la biomasse.” Les métiers techniques, industriels ou commerciaux ont besoin pourtant de se féminiser ! Avis aux jeunes filles désireuses de porter les projets de demain !
1. Lycée Baggio à Lille, Gustave-Eiffel à Armentières, Paul-Duez et Fénelon à Cambrai, Henri-Darras à Liévin, Léonard-de-Vinci à Calais.