Quand les cuisines asiatique et française se rencontrent...

Sojun soufflera sa première bougie en octobre prochain. Avec cette enseigne, Hélène Sam a créé une alternative à la restauration rapide classique et surtout un concept de cuisine fusion où les mets asiatiques sont revisités à la française.

Hélène Sam ne manque pas d’idées pour faire évoluer Sojun.
Hélène Sam ne manque pas d’idées pour faire évoluer Sojun.

 

D.R.

Hélène Sam ne manque pas d’idées pour faire évoluer Sojun.

Ouvert depuis une dizaine de mois, Sojun s’est déjà taillé une solide notoriété sur Béthune et ses environs. D’ailleurs, la petite enseigne figure dans le top 3 des restaurants béthunois sur le très sérieux site internet Tripadvisor. Hélène Sam n’est pas peu fière de cette réussite, mais ne comptez pas sur la jeune femme pour verser dans l’autosatisfaction. Bien au contraire, modeste, la créatrice de Sojun reste les pieds sur terre et se garde de tout triomphalisme : “Tout peut basculer rapidement. Pour durer, il faut se remettre en question en permanence, se renouveler, savoir anticiper l’évolution des habitudes de consommation“, précise-t-elle.

L’idée est apparue dans son ancienne vie professionnelle, lorsqu’elle exerçait le métier de chef de projet dans l’insertion. L’intéressée planchait sur la concrétisation d’un restaurant solidaire et cette passionnée de cuisine a rapidement constaté que l’univers de la restauration lui correspondait à merveille. Ainsi, elle a d’abord lancé un food truck qui s’appelait “Les Délices de Yuko”, comme l’explique Hélène Sam : “J’ai créé l’entreprise et j’ai conservé mon emploi. C’était trop chronophage, l’activité a évolué en un service de cours de cuisine à domicile.” “Les Délices de Yuko” ont mis à Hélène Sam l’eau à la bouche et, désirant passer à autre chose au niveau professionnel, elle a souhaité aller plus loin dans la démarche en ouvrant son propre restaurant.

De nouveaux services pour la rentrée. Elle a mené son étude de marché, son étude de faisabilité, et elle a surtout cherché le créneau prometteur et novateur. “Je me suis orientée vers la restauration rapide. Simplement, j’ai voulu proposer quelque chose de différent, offrir une véritable alternative. De par mes origines, j’adore la cuisine asiatique, mais j’aime tout autant la gastronomie française. C’est ainsi que j’ai élaboré un concept de cuisine fusion, en proposant sur la carte des plats traditionnels vietnamiens revisités, comme le bo bun accompagné de nems, et quelque peu francisés.

Installé dans le centre-ville, Sojun dispose d’une vingtaine de couverts et est devenu un endroit tendance où se mêlent convivialité et plats gourmands. Car Hélène Sam ne badine pas avec la qualité des produits. Cette adepte du consommer-local est une femme de conviction : “On ne peut avoir du cœur à l’ouvrage qu’avec des ingrédients de qualité. J’ai l’amour des bons produits.

La rentrée rimera avec nouveauté, Sojun continuera d’apporter son lot d’innovations sur la carte et, parallèlement, l’enseigne va développer la préparation de plateaux-repas, la livraison à domicile et mettre en place des cours de cuisine à domicile. L’effectif va être doublé puisqu’en septembre, deux personnes en contrat d’alternance vont rejoindre l’équipe.

Enfin, à plus longue échéance, Hélène Sam envisage de dupliquer le concept Sojun sur une autre ville du Pas-de-Calais.