Entretien avec Philippe Mayeur, président chez Transports J.A Lombart

«Proposer un plus grand panel de prestations dans la supply chain et la logistique»

Philippe Mayeur, qui avait racheté début 2016 les Transports J.A Lombart à Anvin, vient de procéder à une croissance externe en rachetant la SA des Transports Leroy à Sallaumines. Nous avons rencontré ce dirigeant, 53 ans, ancien directeur général d’Eurotranspharma, transporteur européen leader à 100% des produits de santé.

Philippe Mayeur, dirigeant des Transports J.A Lombart à Anvin et des Transports Leroy à Sallaumines.
Philippe Mayeur, dirigeant des Transports J.A Lombart à Anvin et des Transports Leroy à Sallaumines.
La Gazette : Pouvez-vous nous présenter succinctement votre parcours en tant que repreneur développeur ?

Philippe Mayeur : En fonction comme directeur général d’Eurotranspharma, j’ai souhaité voler de mes propres ailes. C’est ainsi que fin 2015, j’ai créé une holding d’animation afin d’effectuer une LBO pour acquérir au 1er janvier 2016 les Transports J.A Lombart à Anvin (entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Fruges). En avril 2017, la création de Lombart services nous a permis de développer des prestations de stockage. Ainsi, nous sommes passé de 48 collaborateurs à 70, de 42 moteurs à 51 et d’un chiffre d’affaires de 4,2 M€ à 6,3 M€ pour les deux structures.

Afin de poursuivre le développement de mon groupe MPHBA, j’ai décidé d’effectuer une croissance externe en rachetant, début avril, l’ensemble des actions de la SA des Transports Leroy à Sallaumines. L’effectif de l’ensemble s’établit désormais à 140 collaborateurs et le chiffre d’affaires à 12 M€. Pour compléter, nous disposons globalement de 110 moteurs et de sites de 18 000 m2 et 4 000 m2 d’entrepôts.

Quel a été le déclic pour déclencher cette nouvelle acquisition ?

Face à la situation sanitaire, nous avons mis les camions à l’arrêt dès le 18 mars 2020 jusqu’à mi-juin 2020, en mettant en œuvre le dispositif de chômage partiel. Durant toute cette période, nous avons travaillé à la dématérialisation de notre processus administratif, par exemple l'envoi des factures par mail (700 par mois). 

Par ailleurs, nous avons procédé à une analyse de notre portefeuille clients en termes de rentabilité, passant ainsi d’une culture basée uniquement sur le chiffre d’affaires à un raisonnement plus orienté rentabilité. La société a ainsi redémarré sur de nouvelles bases et aussi grâce à l’apport d’un PGE (plan garanti par l’État) de 300 000€. Conforté par la solidité de ces assisses, j’étais prêt à envisager un nouveau développement avec l’acquisition des Transports Leroy, dont le dirigeant prenait sa retraite.

Quelles ont été vos motivations dans ce choix ?

Je peux indiquer la qualité et la transparence de ses dirigeants, Jeannette Leroy et son fils, sa situation géographique, près de Lens, les accès autoroutiers, sa position presque idéale dans l’axe Le Ternois-métropole lilloise, son potentiel en termes de surfaces de stockage, la qualité de son garage intégré, apportant une valeur ajoutée intéressante dans la gestion de la flotte, et surtout la réelle motivation et les compétences de son personnel. Par ailleurs, cette acquisition va permettre d’optimiser les supports, les achats (carburant et autres), la gestion des ressources humaines et la comptabilité.

Comment voyez-vous la suite ?

Au-delà d’un parc moteurs, l’arrivée des Transports Leroy nous ouvre d’énormes possibilités de développement dans le domaine de la logistique. Nous pouvons proposer un plus grand panel de prestations dans la supply chain et la logistique pour les clients actuels et futurs.