Projet d’installation de stockage de déchets dangereux à Hersin-Coupigny

Sarpi Mineral France lance la concertation

Sarpi Mineral France envisage de construire une installation de stockage de déchets dangereux à Hersin-Coupigny. Pour répondre aux inquiétudes soulevées par ce projet, l’entreprise a lancé une concertation volontaire.

Occupant une ancienne cimenterie, le projet d’ISDD des dièves doit s’intégrer à un écopôle regroupant des activités de valorisation et de traitement de déchets. © Sarpi Mineral France
Occupant une ancienne cimenterie, le projet d’ISDD des dièves doit s’intégrer à un écopôle regroupant des activités de valorisation et de traitement de déchets. © Sarpi Mineral France

Le 19 septembre dernier, une concertation volontaire a débuté à Hersin-Coupigny autour d’un projet d’installation de stockage de déchets dangereux (ISDD). Un débat initié par Sarpi Mineral France, porteur du projet, qui souhaite communiquer largement afin d’enrayer les craintes des populations environnantes. «Nous avons constaté que la région des Hauts-de-France se réindustrialise. Qui dit réindustrialisation, dit plus de déchets. Actuellement, les déchets dangereux de notre région sont envoyés notamment en Normandie et dans le Grand-Est, sur des sites qui arrivent en fin de vie. Alors notre espace de stockage devient nécessaire, voilà pourquoi nous avons initié ce projet», a détaillé François Grux, directeur du développement et de la stratégie pour Sarpi Mineral France.

Cette installation, d’une emprise de 22 hectares dont 11 hectares dédiés au stockage, représente un investissement de 80 millions d’euros pour la filiale de Veolia. La mise en service est prévue en 2025. Par ailleurs, «trente emplois seront créés, dont des chimistes, des conducteurs d’engins, du personnel administratif et de maintenance», a souligné François Grux. Occupant une ancienne cimenterie, le projet d’ISDD des dièves doit s’intégrer à un écopôle regroupant des activités de valorisation et de traitement de déchets. La capacité annuelle maximale de stockage est fixée à 100 000 tonnes par an, avec une provenance majoritairement régionale.

100 000 tonnes par an traitées

Ces déchets, issus des industries et des collectivités, présentent, par leur composition ou leurs propriétés, un risque pour la santé ou l’environnement et nécessiteront une prise en charge et un traitement adaptés. «Nous n’accepterons que des déchets solides de type résidus de fumée, amiante, poussières, boues…Une fois les déchets réceptionnés, ils seront analysés, stabilisés, puis stockés», explique François Grux. Et avec 300 000 tonnes de déchets solides produits par an dans les Hauts-de-France, le site aura de quoi tourner.

Le temps de la concertation

Cette concertation volontaire, qui va durer six semaines, pour s’achever le 31 octobre, doit répondre aux inquiétudes que soulève ce projet, notamment celles de la municipalité d’Hersin-Coupigny. Dans ce cadre, la Commission nationale du débat public (CNDP) a désigné comme garant Raymond Wattiez. Dans six semaines, celui-ci réalisera un bilan transparent des réunions reprenant les différents points soulevés. Sarpi Mineral France aura ensuite deux mois pour apporter des réponses.

L’entreprise, qui évoque une volonté de «coconstruction», se dit prête à faire évoluer son projet si nécessaire. Une large communication sera déployée autour de cette concertation qui comprend une dizaine de temps d’échanges. Dans ce sens, la synthèse du projet a été distribuée dans les boîtes aux lettres des habitants d’Hersin-Coupigny, Barlin et Fresnicourt-le-Dolmen. Pour les près de 150 communes environnantes, c’est en mairie que les différentes informations sont à retrouver.