Privilégier la proximité

La pose de la première pierre du futur abattoir de Fruges a eu lieu le jeudi 5 septembre dans la zone industrielle de la “Petite Dimerie”. Le bâtiment entrera en service en janvier 2021. En privilégiant la proximité avec un outil ouvert aux petites structures, la Communauté de communes du Canton de Fruges entend développer les circuits-courts alimentaires sur le territoire.

Lors de la pose de la première pierre.
Lors de la pose de la première pierre.

Le projet est en discussion depuis 2012 entre le Département du Pas-de-Calais et la Communauté de Communes du Canton de Fruges. L’enjeu est de taille pour les communes du canton qui voit dans ce nouvel outil l’opportunité de valoriser les produits des éleveurs locaux et de garantir la qualité aux consommateurs.

Reconstruire un abattoir au coeur de la zone de production bovins/porcins du Pas-De-Calais est d’abord une nécessité et une demande des éleveurs locaux. L’objectif est de rapprocher professionnels, usagers et consommateurs en ciblant d’une part la qualité et d’autre part en réduisant les temps de transport favorisant un meilleur rendement et une diminution importante du stress de l’animal. L’abattoir devrait permettre de mettre en avant les savoir-faire locaux et de relever le défi de l’économie sociale et solidaire en cohérence avec le milieu rural, comme l’explique Philippe Ducrocq, président de la Communauté de communes du Montreuillois et maire de Bazinghem : “L’enjeu, est de garder un outil de proximité, indépendant des grands groupes agroalimentaires industriels. C’est aussi de permettre aux éleveurs locaux et aux petits acteurs de la viande de notre territoire et des territoires voisins d’avoir un outil pour traiter leurs animaux.”

Lors de la pose de la première pierre.

Un abattoir plus moderne

L’abattoir actuel de Fruges a été construit dans les années 1970 et était prévu pour abattre 4 000 tonnes d’animaux. Aujourd’hui vétuste et ne répondant plus aux normes sanitaires, le nouvel abattoir sera plus moderne. Il pourra traiter 6 à 8 000 tonnes d’animaux par an et assurera un service complet du déchargement jusqu’à l’expédition des carcasses. Une zone privative sera attenante à l’abattoir pour des opérateurs privés. Premier abattoir porté par une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) au nord de Paris, il pourra traiter les animaux labellisés ou issus de l’agriculture biologique. Le budget alloué à la construction de ce nouvel édifice est de 7 264 304 euros, dont 500 000 euros de subvention de l’Etat, 1 000 000 euros du Conseil Régional des Hauts-de-France et 500 000 euros du Conseil Départemental du Pas-de-Calais. A noter enfin qu’une réserve foncière a été prévue dans le cas où une extension serait nécessaire.