Aéronautique

Pour sa dixième édition, l’Eductour organisé par Alytud obtient le label "Semaine de l’industrie"

L’Aéro Eductour porté par le cluster régional Altytud vise à sensibiliser les collégiens, lycéens et le corps enseignant aux métiers de l’aéronautique. Le secteur, qui jouit d’une forte reprise depuis la crise de 2020 recrute de multiples profils. En 2022, 540 postes étaient à pourvoir dans les Hauts-de-France.

Les élèves ont découvert les métiers de l’aéroport d’Albert Méaulte qui accueillait l’Eductour. L’occasion de susciter des vocations dans une filière qui compte, en 2022, 540 postes à pourvoir dans les Hauts-de-France.  (Aletheia Press/DLP)
Les élèves ont découvert les métiers de l’aéroport d’Albert Méaulte qui accueillait l’Eductour. L’occasion de susciter des vocations dans une filière qui compte, en 2022, 540 postes à pourvoir dans les Hauts-de-France. (Aletheia Press/DLP)

« La reprise d’activité a été beaucoup plus rapide et plus forte qu’attendue. C’est très positif mais cela entraîne aussi des problèmes de recrutement : nos métiers étaient déjà en tension et aujourd’hui nous cherchons tous à renforcer nos équipes », a confié Arnaud Soulet, vice-président d’Altytud et directeur commercial de Laroche Industries. L’entreprise, qui compte 340 salariés en France dont 50 à Méaulte, participait comme Airbus Atlantic et Blondel Aerologistique à la dixième édition de l’Aéro Eductour qui a reçu, cette année, le label "Semaine de l’industrie".

Des représentants de Laroche Indutries, Blondel Aérologistique et Airbus Atlantic étaient présents. (c)Aletheia Press/ DLP

« Nous concevons des outillages à partir de l’expression de besoins de nos clients. Notre objectif est de leur apporter une solution techniquement et économiquement viable. Et grâce à notre atelier d’assemblage, nous avons un retour d’expérience immédiat », résume Arnaud Soulet devant un parterre d’une quarantaine de jeunes. Parmi eux, une dizaine souhaitent s’orienter vers l’aéronautique. « Nous faisons appel à des profils très différents, des compagnons pour l’assemblage à des ingénieurs pour notre bureau d’études », poursuit celui dont l’entreprise travaille également pour la défense, l’aérospatial et le ferroviaire.

Chez Blondel Aérologistique, les métiers exercés sont tout autres. L’entreprise réceptionne, stocke et transporte les aérostructures d’Airbus Atlantic. C’est elle qui assure, par exemple, le transport et la manutention des pièces produites à Méaulte et qui sont envoyées de façon hebdomadaire à Saint-Nazaire par avion. « Nous avons besoin de manutentionnaires polyvalents, mais aussi d’ingénieurs pour développer des outils de traçabilité en temps réel ou des indicateurs qualité », indique Ambre Blondel, directrice de Blondel Aérologistique qui, d’ici fin 2023, cherche entre cinq et 1dix opérateurs avec Caces.

Un secteur en pleine mutation

Des emplois directement liés à l’activité de Airbus Atlantic, qui compte 1 500 salariés sur son site de Méaulte. « La demande d’aérostructure est en pleine augmentation et les perspectives sont très bonnes pour les années à venir. Nous avons donc besoin d’ajusteurs-monteurs pour l’assemblage, mais aussi de compétences sur tous les métiers supports comme la qualité, la RH… », note Solenn Losttuzzo, responsable RH d’Airbus Atlantic. En 2022, la structure a procédé à une centaine d’embauches et compte actuellement 150 intérimaires et quelques 60 alternants.

« Il y a une réelle possibilité d’évolution de carrière, mais aussi de mobilité interne en France et à l’international », ajoute-t-elle avant que Stéphane Dagoreau, responsable du contrôle de gestion n’évoque l’avenir de la filière aéronautique. « Le transport aérien représente aujourd’hui 2% des émissions de dioxyde de carbone. Airbus s’est fixé comme objectif de faire baisser les 400 millions de tonnes de dioxyde de carbone annuelles qu’elle produit. Cela passe par un changement de carburant et donc la réinvention de la conception de l’avion », pointe-t-il. Airbus veut ainsi faire voler un premier avion à hydrogène en 2035.