Pour Marine Le Pen, "Emmanuel Macron, c'est fini ou presque"

La cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a raillé mardi "la fragilité d'Emmanuel Macron", qu'elle croit "fini ou presque", disant en ce sens se préparer à "une présidentielle anticipée...

Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, à l'issue d'une rencontre avec le nouveau Premier ministre, à l'hôtel Matignon à Paris, le 16 décembre 2024 © LOU BENOIST
Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, à l'issue d'une rencontre avec le nouveau Premier ministre, à l'hôtel Matignon à Paris, le 16 décembre 2024 © LOU BENOIST

La cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a raillé mardi "la fragilité d'Emmanuel Macron", qu'elle croit "fini ou presque", disant en ce sens se préparer à "une présidentielle anticipée, par précaution", dans une interview au Parisien.

"Emmanuel Macron, c'est fini ou presque. Mon propos n’a pas vocation à être cruel, c’est une réalité institutionnelle", a déclaré Mme Le Pen.

La triple candidate à l'élection présidentielle a illustré son propos en revenant sur la nomination de François Bayrou à Matignon, au prix d'un bras de fer du centriste avec le chef de l'Etat. "Une scène de ménage", a-t-elle ironisé.

Selon elle, M. Macron "a même perdu son pouvoir de nomination du Premier ministre, qui s’est nommé lui-même. Il ne lui reste pas grand-chose", a-t-elle poursuivi, estimant que le chef de l'Etat avait même "perdu la main partout à l'international, il s’est fâché avec tout le monde".

A l'instar du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui l'appelle de ses voeux, Mme Le Pen a dit se préparer à "une présidentielle anticipée, par précaution, compte tenu de la fragilité d’Emmanuel Macron, du peu de leviers institutionnels qu’il lui reste". 

"Sa situation est très fragile", a-t-elle insisté. 

"Les problématiques pourraient même venir de son propre bloc central, qui pourrait être en désaccord avec son Premier ministre, ou des marchés financiers. Il y a beaucoup de raisons qui pourraient pousser Emmanuel Macron à mettre fin à son mandat", a encore plaidé la patronne des députés RN.

Interrogée sur la polémique entourant le choix de M. Bayrou d'assister lundi soir au conseil municipal de Pau, dont il est maire, en plein crise à Mayotte, Mme Le Pen a jugé "la séquence un peu baroque".

"Je peux comprendre ce qui a pu le pousser à faire ça, l’idée étant de lancer un signal aux Français qu’il reste un élu local", a-t-elle cependant nuancé.

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