Pour Attal, "une erreur" de considérer que l'antisémitisme appartient au "passé" du RN

Gabriel Attal a estimé dimanche que c'était "une erreur" de "considérer que l'antisémitisme n'était qu'une "question de passé" pour le Rassemblement national, malgré la récente...

L'ancien Premier ministre Gabriel Attal à Paris le 25 mars 2025 © Thibaud MORITZ
L'ancien Premier ministre Gabriel Attal à Paris le 25 mars 2025 © Thibaud MORITZ

Gabriel Attal a estimé dimanche que c'était "une erreur" de "considérer que l'antisémitisme n'était qu'une "question de passé" pour le Rassemblement national, malgré la récente visite de Jordan Bardella en Israël.

Comme Radio J lui demandait si cette visite du président du parti d'extrême droite et de l'eurodéputée Marion Maréchal en Israël pouvait être qualifiée d'historique, l'ancien Premier ministre a répondu: "non, je ne crois pas".

"Ils ont été invités par un ministre d’extrême droite dans un colloque organisé par un parti d’extrême droite en Israël. C’est ça la réalité", a poursuivi M. Attal.

M. Bardella et Mme Maréchal ont été conviés à une conférence pour la lutte contre l'antisémitisme à l'initiative du ministre des affaires de la diaspora du gouvernement de Benjamin Netanyahu, Amichai Chikli.

"Considérer que l’antisémitisme n’est qu’une question de passé pour le RN, c’est une erreur", a insisté Gabriel Attal.

Le Rassemblement national est "un parti qui s’est construit dans la haine des juifs. Mais c’est pas seulement le passé, c’est aussi le présent. C’est ça qui me frappe, on ne le dit jamais. A l'Assemblée nationale, au sein du groupe RN, vous avez un député (...) qui, avant d’être député, a tenu une librairie négationniste", a-t-il développé, visant sans le nommer l'élu du Var Frédéric Boccaletti.

"Je rappelle que l’été dernier, au moment de la campagne de la dissolution et des législatives, on a vu se multiplier partout en France des candidats investis par le RN qui soit posaient avec une casquette nazie fièrement, soit tenaient ou avaient tenu des propos antisémites", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de Renaissance, qui s'est lui aussi récemment rendu en Israël, a également dénoncé "un nouvel antisémitisme qui se déploie à l'initiative de l'extrême gauche et de La France insoumise".

Gabriel Attal s'est justifié d'avoir appelé à voter pour des candidats LFI contre le RN au deuxième tour des législatives car, "après avoir empêché des députés LFI d’être élus au premier tour et donc qu’ils puissent avoir une majorité", "le péril qui restait c’était une victoire du Rassemblement national".

"Je chercherai toujours dans toutes les élections qui viendront à barrer la route à LFI et au RN et je continuerai à le faire", a-t-il dit.

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