Port de Dunkerque : le ministre Thomas Cazenave annonce des mesures pour lutter contre les trafics illicites
Le port de Dunkerque dispose désormais d’un Point de Contact Unique Frontalier (PCUF) réunissant services vétérinaires et douaniers. Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics, a inauguré le 9 décembre cet équipement. Il en a profité pour annoncer une série de mesures pour lutter contre tous les trafics illicites.
Faciliter et coordonner les démarches des transporteurs. Gagner du temps et fluidifier le trafic pour que le port continue de garder son attractivité et d’être compétitif face à la concurrence des ports étrangers. Alors même qu’avec le Brexit, la libre circulation des biens n’est plus en vigueur entre la France et la Grande-Bretagne et que de nouvelles formalités douanières ainsi que des contrôles phytosanitaires sont applicables au transport de marchandises. Voilà, résumé, ce qui a motivé la création par l’Etat d’un PCUF, regroupant les services vétérinaires et douaniers à deux pas des terminaux transmanche et conteneurs du port de Dunkerque où se relaient, 24 heures sur 24, 80 agents. Un équipement financé par l’Etat, dans le cadre du plan France Relance, et par l’Union européenne, que le ministre des comptes publics, Thomas Cazenave, a inauguré le 8 décembre dernier, en présence de son collègue au gouvernement, Patrice Vergriete, ministre délégué en charge du Logement, qui a gardé sa casquette de Président de la Communauté urbaine de Dunkerque.
25 douaniers supplémentaires et des scanners mobiles
Cette visite a aussi été l’occasion pour le ministre d’annoncer des mesures pour lutter contre les trafics illicites, contrefaçons et produits stupéfiants en premier lieu. Le port de Dunkerque, qui a vu son trafic conteneurs multiplié par trois en dix ans, est évidemment concerné au premier chef. Les saisies, notamment de cocaïne dont les ports du Nord constituent la principale porte d’entrée en Europe, sont en augmentation constante. Impossible, pour autant, pour les douaniers de contrôler chaque conteneur. «Les trafiquants et les mafias s’adaptent très vite. Il nous faut monter toujours plus en compétences nos douaniers afin qu’ils puissent avoir les connaissances et l’intuition pour cibler le bon conteneur», a commenté Thomas Cazenave.
Toutefois, la lutte quotidienne contre les trafics illicites passe aussi par des moyens supplémentaires. C’est ce qu’est venu dire Thomas Cazenave : «D’ici 2024, une brigade de 25 douaniers supplémentaires rejoindra le PCUF et des scanners mobiles, qui vont permettre un contrôle plus efficace des conteneurs, seront déployés ici à Dunkerque», a précisé le ministre, «mais aussi dans les ports principaux et secondaires du pays, à l’image de ce qui fait dans les ports européens, notamment en Belgique et aux Pays-Bas».
A l’échelle nationale, ce sont dix scanners mobiles (pour un investissement de 25 millions d’euros) qui seront déployés, ainsi qu’une centaine d’agents des douanes. Une volonté qui satisfait le président du directoire du Port de Dunkerque, Maurice Georges. «C’est une très bonne nouvelle car notre port se développe avec des liaisons maritimes dans le monde entier. Pour son attractivité, pour nos clients, il est important que notre port soit sûr et que ça se sache», a-t-il déclaré.